Il est 1h30 du matin et ce soir je fais une exception. Je fais une exception pourquoi ? Parce que je m’exprime très personnellement et parce que ce soir, j’ai décidé de parler d’un concert en particulier issu des Francofolies de Spa, celui de Loïc Nottet.

En six ans de festivals (LaSemo 2011 était ma première fois) et tout autant de concerts en salle, j’ai vu défiler plus de 200 artistes devant mes yeux ; des bons, des mauvais, des très bons et des très mauvais. Ce samedi 22 juillet, j’en ai croisé un excellent. Loïc Nottet, c’est le petit prince belge de la pop qui transforme tout ce qu’il fait en or en étant un chanteur à la voix incroyable mais aussi un danseur hors-pair. Alors qu’il vient de sortir son tout premier album cette année, le jeune homme d’à peine 21 ans bluffe par sa réussite et son talent, en témoignaient ses deux concerts ultra soldout à l’Ancienne Belgique en avril dernier et ce soir, il est venu livrer sa troisième date belge (la seule cet été) aux Francofolies de Spa.

Les premières fans étaient déjà présentes samedi matin à 7h30 pour obtenir les meilleurs places au pied de la scène Pierre Rapsat et la file n’a fait que de grossir au fil des heures à tel point qu’à un petit quart d’heure du début du concert on faisait encore la file loin de la place ! Il est 22h lorsque le spectacle commence et dès les premières notes de l’introduction sur « Selfocracy » le ton est donné avec, sur l’écran géant de fond de scène, un Loïc perdu dans un labyrinthe de miroirs avant que le chanteur ne débarque sous une pluie battante avec son deuxième single « Mud blood » acclamé par une foule en délire. Pour ma part, je suis déjà scotché par ce qui se déroule sous mes yeux : des miroirs sont disposés sur les côtés de la scène permettant un jeu sur le reflet absolument incroyable qui le sera encore plus lorsque ceux-ci seront déplacés pour certaines chansons pour donner une forme de duplication folle sur scène. L’artiste joue vraiment sur cette thématique du double au point qu’on le « perd » parfois puisque des danseurs se mêlent à lui de façon à ce qu’on ne sache plus les distinguer. Brillantissime !

Pendant le concert, Nottet n’est pas seul puisqu’il est surtout accompagné de deux danseurs hyper talentueux sur une majorité des titres à tel point que les chansons (inspirées de films comme « La Belle et la bête » sur « Wolves » ou « Blanche-Neige » sur « Hungry heart ») se transforment en véritable tableaux à couper le souffle comme lorsque Loïc devient leur poupée sur « Dirty ». Clairement, le mec a tout compris à la recette de la réussite. Pour son rappel, il a pu compter sur sa « mama » BJ Scott, venue interpréter « One » de U2 en duo ainsi que « Rythm Inside », titre qui avait classé le jeune homme quatrième de l’Eurovision en 2015.

Mais ce qu’il ne faut pas oublier avant de conclure cet article si exceptionnel, c’est le côté humain de ce chanteur ; le gars prend un plaisir de fou à être sur scène et ça se voit et se ressent du début à la fin par des moments d’échange avec le public, allant même jusqu’à prendre le temps de récupérer quelques cadeaux de fans dans la foule, le tout à peine essoufflé par un travail titanesque niveau danse/mise en scène.

Ce soir, j’ai assisté à un des meilleurs concerts de ma vie, je n’exagère pas. J’ai vu un humain autant qu’un chanteur sur scène mais aussi un personnage que rattrapait très vite le jeune garçon humble et adorable. Il n’en est qu’à ses débuts mais il surpasse déjà de loin de grands artistes que j’ai pu croiser le long de la route. Loïc Nottet, retenez bien ce nom, vous risquez d’en entendre souvent parler et je pourrais continuer cet article sur de longues lignes si je le pouvais !