Muse : qualité simulée

2018 marque le retour toujours très attendu de Muse. Les Anglais sont de retour avec leur nouvel album, Simulation Theory. Chronique !

Si vous vouliez être surpris, ne partez pas encore, vous le serez ! Après la réussite de Drones en 2015, nous étions donc impatients à l’idée de retrouver Matthew Bellamy, Christopher Wolstenholme et Dominic Howard avec un tout nouveau disque.

Pour annoncer ce Simulation Theory, le trio avait misé sur le single Dig Down. Rappelant Madness dans son intro, ce titre est probablement la plus mauvaise chanson de la discographie de Muse… Véritable bidouillage électronique sans aucune puissance, cette piste vaut juste la peine d’être oubliée. Pour la suite, le groupe avait parié sur Something Human et Thought Contagion, deux morceaux de meilleures factures mais toujours loin des attentes que nous avions. Nous nous sommes rapidement fait une raison : Muse a perdu sa puissance et sa superbe.

Le reste de l’album n’apporte pas beaucoup de nouveauté. On reste finalement dans quelque chose d’assez plat et les morceaux puissants et envoûtants autrefois délivrés par le groupe sont absents de cet album. On sent cependant que Bellamy et ses camarades prennent plaisir dans ce virage stylistique mais ça manque de cohésion autant que de cohérence. Il est difficile de savoir où les trois mecs veulent nous emmener et on reste donc dans le flou le plus complet sans garder un souvenir impérissable de l’écoute complète des onze titres. Certes, les musiciens ont du talent et ce n’est plus à prouver, mais on est en droit d’en attendre plus de leur part.

Rassurez-vous cependant, vous retrouverez encore et toujours la voix de Bellamy ! Ce mec possède l’une des voix les plus impressionnantes du rock contemporain. Entre graves et aigus, il sait mettre du coffre ou se poser quand c’est nécessaire. La marque d’authenticité de Muse repose probablement, en 2018, sur des cordes vocales.

Simulation Theory est donc ce qui ressemble à l’album le plus décevant de la carrière de Muse. Le groupe ne parvient pas à marquer les esprits avec un morceau bien précis et s’enfonce dans un délire électro-drum and bass-rock indéchiffrable qui risque de leur faire perdre des plumes. S’ouvrir à de nouvelles idées est une bonne chose dans la musique, encore faut-il le faire avec justesse.

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