L’Ancienne Belgique accueillait ce jeudi, au Club, le protégé de Dan Auerbach (The Black Keys), Robert Finley (originaire de Louisiane). Une sacrée révélation. Chronique d’un autre temps !
Commençons d’abord par un petit préambule, la vie de Mister Finley est un véritable roman : il a appris la musique à l’oreille, il est pratiquement aveugle et a été repéré par Dan il y a trois ans ! Qui aurait pu lui prédire une médiatisation pareille à plus de soixante ans ? Pas grand monde mais il aurait été idiot de se priver d’un si grand talent !
Tout de cuir vêtu et chapeau de cowboy vissé sur la tête, Robert arrive tranquillement sur la petite scène pour rejoindre ses deux excellents musiciens : Joe Minor à la batterie et Jae Hill aux claviers. Il remercie chaleureusement le public d’être venu avant de nous impressionner par les différentes tessitures de sa voix rappelant John Lee Hooker ou bien James Brown. On sera carrément bluffés par son falsetto sur l’hallucinante version d’Holy Wine. Il se racontera en quelques anecdotes: sa vie, ses sessions studios, l’amour, … avec beaucoup d’humour et de gentillesse ! Comme pour sa voix, la variation des styles est géniale entre la soul de Is It Possible To Love 2 People, le funky Come On et le bluesy Age Don’t Mean a Thing. Il nous fera même danser sur Louisiana Rocks en guise d’un souriant et énergique final. Même sans son full band (il a promis de revenir pour mettre le feu), on a pris une sacrée claque !
On a eu droit à un véritable cours magistral sur l’Histoire du Blues. Pendant septante minutes, la Louisiane s’était déplacée à Bruxelles. Ladies and Gentlemen, Robert Finley has rocked the Club !