Pour sa deuxième édition, le festival bruxellois arena5 accueillait ce 1er juillet un duo déjà culte : Dutronc & Dutronc (le père Jacques et le fils Thomas quoi). Retour sur une soirée qui nous a fait voyager dans le temps.
Malgré son appellation de « festival », l’arena5 fonctionne comme une salle de concerts en plein air aux pieds du Palais 5 du Heysel et de l’Atomium. C’est donc à 20h30 pétantes (et sans première partie) que Jacques et Thomas font irruption dans un joli décor de studio rempli de clins d’oeil à leurs carrières respectives, mais aussi à la Belgique avec notamment une couverture d’un album de Tintin. D’entrée de jeu, Monsieur Jacques nous montre dans un jeu de jambes qu’il est en forme et il le restera tout au long du set.
Une fois derrière leur micro, père et fils entament Et moi, et moi, et moi pour enchaîner sur La fille du père Noël. Vous l’aurez compris, le concert était placé sous le signe du giga best-of, particulièrement pour Jacques Dutronc. Il est cinq heures Paris s’éveille, Gentleman cambrioleur, Les playboys ou encore les indétrônables Cactus, on a véritablement voyagé dans le temps ce soir. Pareil pour Thomas Dutronc, véritable virtuose de la guitare, qui nous proposera J’aime plus Paris, Demain mais aussi des morceaux moins connus comme le magnifique Aragon sublimé par l’orchestre sur scène. Entre les morceaux, les Dutronc s’amusent à livrer au public quelques anecdotes sur leurs carrières ce qui fera parfois rire l’audience, notamment lorsque Jacques avouera qu’il rentrait en montant les escaliers à l’envers pour éviter de se faire engueuler par Françoise Hardy. Cette dernière, bien qu’absente physiquement, était d’ailleurs bel et bien présente ce soir à Bruxelles, particulièrement lorsque les musiciens reprendront Fort Chabrol, composition instrumental du Temps de l’amour.
Bien que ce tour de chant n’ait duré qu’une petite heure et demie (22h terminé bonsoir), on a passé une soirée pleine de nostalgie, de tendresse, d’humour et d’émotion. A presque 80 ans, Jacques Dutronc tient toujours la route physiquement et vocalement, et Thomas assure aussi sans aucun problème. L’ambiance était bon enfant, c’était tout ce qu’on attendait. « Encore ! »
