Ce 10 et 11 juin, Triggerfinger donnait deux concerts soldout à l’Ancienne Belgique pour dire au revoir à son légendaire bassiste, Monsieur Paul ! On était à Bruxelles le premier soir et on vous raconte tout.
En première partie, malgré une salle encore peu remplie (probablement la faute au soleil qui inondait les terrasses), c’est le groupe Peuk qui a chauffé l’AB avec un stoner punk, sorte de mélange de Brutus et des Sex Pistols. Une bien belle découverte de notre plat pays.
Cependant, c’est 20h45 que tout le monde attendait ce soir. Les lumières s’éteignent et arrivent Monsieur Paul, Mario Goossens et Ruben Block, prêts à en découdre une avant-dernière fois tous ensemble. Aujourd’hui, Monsieur Paul a laissé ses lunettes en coulisses pour arborer un grand sourire qui ne le quittera jamais de la soirée. Le groupe se lance d’entrée de jeu sur I’m Coming For You dans un tonnerre stoner qui nous avait tant manqué. Il faut dire que le groupe s’était fait discret ces dernières années, mais Mario, le batteur fou, a confié que Triggerfinger était en pleine préparation du successeur de Colossus sorti en 2017.
Pendant plus de 90 minutes, le groupe de Lierre a offert un set ahurissant rempli de puissance et de décibels. Let It Ride, By Absence Of The Sun, Is It ou encore le fabuleux Black Panic parcourront une setlist enflammée mais dans laquelle nous aimerions retrouver un certain My Baby’s Got A Gun en guise d’explosion. Toutefois, le final sur la reprise de Rihanna, Man Down, aura conclu en apothéose un concert que nous attendions de pied ferme. Ruben Block a encore et toujours cette incroyable voix, là où Mario Goosens est inépuisable dans son jeu de batterie si particulier. Seul bémol que nous retiendrons de cette soirée, le léger manque d’émotion qu’on attendait dans le contexte du départ de Monsieur Paul. C’était finalement un show parfaitement rodé et sans le moindre écart que nous avait préparé Triggerfinger.
Bref, on était très heureux de retrouver un des plus grands groupes de rock belge et c’est non sans un petit pincement que nous avons salué Monsieur Paul pour la dernière fois.
