Dimanche dernier, passage par la case prison à Courtrai pour le deuxième plus gros rendez-vous metal de l’année en Belgique : l’Alcatraz Open Air. Gros son, Primus, metalcore et death étaient au programme.
Créé en 2006, l’Alcatraz Open Air se positionne aujourd’hui comme le second plus gros festival metal de Belgique après le Graspop. Un festival à taille humaine, ouvert d’esprit, convivial et dont la programmation n’a décidément rien à envier à son grand frère. Raison pour laquelle on s’est finalement décidés à se rendre sur place, pour une affiche cinq étoiles : Annisokay, Archspire, Bleed From Within, Dying Fetus, Kataklysm, Stake, Killswitch Engage et Electric Callboy composaient notre programme très, très chargé.
Les Allemands d’Annisokay ont donc ouvert la marque en fin de matinée. Un démarrage en douceur, un metalcore plutôt lisse, mais surtout un véritable détonateur pour ce qui allait suivre. Wall of death, circle pit, le tout à 11h du matin : pas de répit pour les braves ! Mais c’est sur Archspire que la journée sera définitivement amorcée. Le technical deathcore canadien a littéralement retourné la scène Swamp malgré un son des plus approximatifs. Leur désormais incontournable Twister finira d’ailleurs d’activer le pit pour le reste de la journée.
Mais notre première claque viendra tout juste après le show très huilé de Bleed From Within : Dying Fetus nous a complètement bluffés. Groupe incontournable depuis les années 90, digne représentant du brutal death, Dying Fetus n’a tout simplement plus rien à prouver. Un public conquis, une maîtrise technique évidente, résumeront à eux seuls un concert parmi les meilleurs du week-end. Kataklysm poursuivra sur cette lancée avec son death plus accessible et pourtant percutant.

Petite déception par contre sur Stake à l’Helldorado : plutôt mal placés, on n’a pas vraiment réussi à se fondre dans l’ambiance pourtant toujours survoltée proposée par les Flandriens. Leur sludge metal n’a pas réussi à nous transporter depuis le fond de la salle, mais gageons que la prochaine sera la bonne.
La journée se terminera comme elle a commencé : sur la prison stage. Soleil couchant sur Killswitch Engage et ses talentueux musiciens, un charisme indéniable et une place bien assise sur la scène metalcore qu’ils dominent sans sourciller et ce depuis de nombreuses années déjà. Un show presque parfait mais assez mécanique, qui aura forcément ravi ses fans.
Et il en va de même pour la tête d’affiche du jour : Electric Callboy a clôturé cette édition en transformant la mainstage en véritable boite de nuit à ciel ouvert. Même les plus sceptiques doivent le reconnaître : les ex-Eskimo Callboy savent faire la fête et se mettre le public dans la poche. Public qui, d’ailleurs, n’a pas lésiné sur les moyens : survêts et bodys colorés étaient légions. Une atmosphère des plus festives, des corps qui déambulent, des cordes vocales qui s’égosillent : c’est tout ce qu’on attendait de ceux qui, l’année dernière encore, n’étaient programmés qu’en fin d’après-midi… Une ascension fulgurante qui s’explique probablement par une auto-dérision et une inclusivité des plus pures. La hyp(a)e autour d’eux ne devraient pas redescendre de sitôt tant leur propension à sortir des tubes (We got the Moves, Pump It, le cover de Everytime we touch...) est indéniable. Une vérité qui en font une valeur sûre dans la programmation de festivals. Chose qu’Alcatraz a très bien compris et qui a fait de ce dimanche un rendez-vous presque-parfait, et ce sur tous les plans.





