On est allés chercher, ce vendredi 22 septembre, un petit peu de chaleur au Botanique pour le concert de Nation of Language. L’occasion pour nous de découvrir leur excellent dernier album Strange Disciple. Récit !
Pour la première partie, on traversait notre frontière direction les Pays-Bas pour Mood Bored. Une très chouette découverte post-punk comme on l’aime : une basse dense, des envolées de guitare, le tout enrobé par le claquement de la batterie … Un trio plein de simplicité et de fougue !
C’est sur le First We Take Manhattan changé électroniquement en We Take Bruxelles de Leonard Cohen que le trio New-Yorkais fera son apparition. Le ton sera déjà donné au niveau de la nostalgie ! Car en effet, tout au long des quatre-vingt minutes du concert, on aura l’impression de vivre dans un espace temps venu tout droit des eighties comme sur le très post-punk The Grey Commute ou l’électro aérienne de Sole Obsession. En effet, les mélodies synthétiques d’Aidan Devaney ressemblent fortement à OMD et la basse du très flegmatique Alex MacKay claque comme du Joy Division. Le tout sera mis en voix par le charismatique Ian Devaney qui mouillera sa chemise du début à la fin avec une énergie très communicative. Ça se ressent beaucoup dans le public, qui passera très vite d’une attention presque religieuse jusqu’au moment où l’Orangerie se transformera en club principalement lors du final imparable avec Swimming in the Shallow Sea ou l’extatique et impeccable Across That Fine Line.
Certains pourraient dire que c’était trop nostalgique, trop marqué dans le style mais Nation of Language a donné du plaisir et de la bonne humeur à ses fans avec une très fraîche modernité !