Le 3 novembre prochain, Bad Wolves sortiront leur quatrième album, Die For It. Un album particulièrement audacieux, qui redéfinit les sonorités du groupe sur du long terme cette fois.
Dear Monsters l’annonçait déjà en 2021 : Bad Wolves explorent les genres et tâche de se réinventer pour ne pas devenir redondants. C’est sur cette base que le quatrième album du groupe, Die About It, a été conçu. Entouré de pointures comme Josh Gilbert (Spiritbox, ex-As I Lay Dying) et influencé par des légendes comme The 1975 et Meshuggah, le groupe possédait toutes les cartes en main pour sortir un opus différent, plus heavy et cohérent.
L’intro, sobrement nommée… Intro, ne nous préparera toutefois pas à ce qui va suivre. Telle une période de calme avant la tempête qui s’annonce : l’album démarre vraiment avec Bad Friend, ses riffs très heavy et des raclements gutturaux intenses. Le tout sublimé par des refrains toujours très catchy dont Bad Wolves ont le secret. On s’attend d’emblée à un album surprenant, aux mélanges de styles parfois inattendus mais décidément harmonieux.
Cela se confirmera avec Die About It, ou le chanteur Daniel Laskiewicz démontrera toute sa palette de talents : un rap maitrisé suivi d’un scream bien lourd et terriblement efficace. Avec, toujours, la signature Bad Wolves, un refrain ultra chanté et entraînant. Une fusion particulièrement efficace qui se traduira sur l’ensemble des morceaux (Move On en tête). Deuxième album avec ce chanteur, qui confirme tout son talent et n’est pas loin d’effacer l’aura de son prédécesseur, exclu du groupe en 2021. D.L convainc parce qu’il sait tout faire, surtout sur cet album : il rappe, il chante, il screame, il joue de la guitare.
Si Bad Wolves reste un groupe de rock dur, ses influences metal ne sont plus à prouver. Dears Monsters en était un parfait exemple que Bilboard avait déjà qualifié comme le plus diversifié du groupe. Ils avaient sans doute raison, mais il semblerait que Die About It le batte à plate couture sur ce terrain là. Le saxophone sur NDA, la voix douce de Killboy sur It’s You (2 Months) rappellent le côté pop-rock cher au groupe mais qui ne tombe jamais dans le racolage et la facilité. On retrouve toujours un peu de Nickelback ou de Adelitas Way en Bad Wolves, mais ceux-ci oeuvrent avec bien plus de subtilité, et surtout d’audace. Les limites du rock sont repoussées sans jamais plonger dans le metal pur et simple. Un joli tour de force qui fait de ce groupe un incontournable qu’on se réjouit de retrouver en live.