Mercredi, nous avions rendez-vous au Kavka Zappa pour une soirée hardcore bien sanglante comme on les aime, emmenée cette fois par Malevolence. Et autant vous dire qu’on n’a pas été déçus du voyage…
Au moment de rentrer dans la salle du Kavka Zappa, surprise : la salle a changé de visage. Exit la petite scène face à l’entrée, il faut désormais tourner le regard vers la droite pour une nouvelle scène plus grande, et proposant un espace lui aussi plus vaste. Le ton est donné : nous ne sommes pas venus pour enfiler des perles.
Les hostilités commencent avec Guilt Trip, petit groupe anglais de hardcore, classique mais bien balancé. Une entrée en matière des plus radicales tant la tension est déjà en train de monter. Elle redescendra malheureusement un peu avec les Australiens de Justice for the Damned, pourtant venus avec la ferme intention de mettre l’audience à feu et à sang. Ce sera finalement chose faite avec Sylosis, la première sensation de la soirée. La formation thrash possède un background des plus notables puisque leur histoire remonte à l’an 2000. Vingt-trois ans de carrière pour un groupe à la technicité indéniable, mêlant thrash à l’ancienne à des sonorités plus sombres tirées du death. Un mélange détonant qui a conquis le public lors d’un show méthodique, laissant peu de place à l’improvisation. Peu de blabla, beaucoup de riffs : le retour de Sylosis sur nos terres pour la première fois en sept ans restera un moment de pur bonheur comme on en fait peu.
Toutefois, il faut bien le dire : on était surtout là pour Malevolence, le cador de la soirée. Et s’il y a bien une chose à en retenir, c’est que ce concert a répondu à tout ce qu’on en attendait. L’ouverture sur Malicious Intent annonçait déjà la couleur et le pit n’a pas tardé à s’embraser. Les coreux ont répondu présents et si quelques coups se sont perdus, l’ambiance est néanmoins restée bienveillante, comme on sait le faire dans le metal.
Un premier show sans barrière pour la tournée des Anglais, devenu synonyme de gros bordel : pas de crowdsurfing car pas de sécurité pour rattraper ; place cette fois au stage diving encouragé par le quintet. Life Sentence, Waste of Myself ou encore Self Supremacy déclencheront une vague de bagarres retentissante là où Higher Place et la voix caverneuse du guitariste Konan Hall apporteront un peu de douceur au tableau. Un bref instant bien sûr puisque les breaks gras typiques du hardcore reprendront de plus belle avec Serpent’s Chokehold, issue du premier album, tout comme Condemned to Misery. De quoi ravir les fans de la première heure et donner quelques sueurs froides supplémentaires…
En bref, c’est un condensé hardcore des plus purs que nous avons vécus ce mercredi. Celui qu’on attendait, jusque dans les moindres détails. Une expérience toujours intense qu’on se plait à vivre et revivre inlassablement.
