Que l’on écoute de la musique sur CD, vinyles, cassettes ou sur les plateformes de streaming, nous avons encore passé notre année à prêter une oreille attentive à toutes les dernières sorties pour les décortiquer. On vous a fait une sélection de celles qui nous ont le plus marqués en 2023 !
Antoine
- Foo Fighters – But Here We Are : évidemment que j’attendais les Foo Fighters avec une immense impatience. Suite à la disparition de l’emblématique Taylor Hawkins en 2022 et de la mère de Dave Grohl dans la foulée, les Foo’s ont composé un album d’une puissance épatante. Chaque morceau semble sonner comme une étape d’un deuil presque impossible mais pourtant réalisé par le groupe avec, notamment, le chef-d’oeuvre The Teacher.
- Bury Tomorrow – The Seventh Sun : les mecs de Portsmouth ont encore une fois frappé fort avec ce nouvel album. Pour ce premier effort avec leur nouveau line-up (Tom Prendergast au chant clair et Ed Hartwell à la guitare), le groupe prouve sa qualité au sommet de la scène métalcore actuelle avec, en guest de qualité, Loz Taylor de While She Sleeps sur l’énervé Heretic.
- Currents – The Death We Seek : un album metalcore aux touches hardcore hyper bien ficelé et d’une force inouïe !
- Sleep Token – Take Me Back To Eden : je vous le disais dans notre récap’ des découvertes de l’année, Sleep Token est destiné à faire grand bruit. Ils le prouvent avec cet album absolument remarquable où se mélangent musiques alternatives et sonorités urbaines. La plage titre suffirait d’ailleurs à elle seule à placer ce disque dans ce top ; un chef-d’oeuvre de huit minutes avec une montée en puissance rarement atteinte qui me met les frissons à chaque écoute.
- Post Malone – Austin : Post Malone fait partie de ces artistes hybrides entre le rap et le rock qui parviennent à s’immiscer avec une facilité déconcertante dans mes playlists du quotidien. Avec cet album qui s’oriente davantage vers le côté pop, Posty sort quelque chose d’efficace, entêtant, touchant et sincère.
Priscilla
- In Flames – Foregone : Quatre ans après l’échec de I, The Mask dans le cœur des fans, les Suédois de In Flames sont revenus aux sources cette année avec l’excellent Foregone. Un opus qui parvient enfin à combiner gloire passée et modernité, proposant un tout très cohérent, très In Flames tout en s’inscrivant dans la postérité. Un soulagement pour moi, qui prouve que les ténors du death mélodique en ont encore sous le coude.
- August Burns Red – Death Below : redécouvert dernièrement, Death Below possède toutes les qualités qu’un fan peut espérer d’un album de metalcore. S’il ne réinvente pas le style de ses créateurs, l’album reprend tout ce qui fait leur succès aujourd’hui, en plus intense, plus dur, plus vrai. Une réussite en soi que je me plais grandement à écouter et réécouter.
- Currents – The Death We Seek : on reste d’ailleurs dans le metalcore avec le très plaisant The Death We Seek de Currents. Les influences deathcore du compositeur et guitariste Chris Wiseman instaurent à cet album une aura plaisante, dépassant les limites du metalcore moderne parfois trop catchy et redondant. Currents ne tombe jamais dans cette facilité et parvient à mélanger avec parcimonie de véritables bangers à quelques interludes plus tranquille. Un régal.
- Metallica – 72 Seasons : comment ne pas mentionner le retour des cadors du thrash dans ce top ? Avec 72 seasons, Metallica a réussi à me faire retrouver les sonorités d’antan qui m’ont fait apprécier leur musique. S’ils ne prennent pas trop de risques, ils se contentent de ce qu’ils savent faire et c’est probablement ce qu’on attendait, et en tout cas ce que moi, j’espérais. C’est bien fait, ça fonctionne, Metallica n’a pas dit son dernier mot et ça me fait énormément plaisir, pour être honnête.
- Polaris – Fatalism : on ne va pas mentir, cet opus était d’abord passé sous mes radars, sans réelle raison. Un concert au Graspop plus tard et le décès inopiné de Ryan Siew, le guitariste, m’ont incitée à me repencher sur la question et il faut dire que cette triste nouvelle lui a fait prendre une toute autre dimension. C’est profond, poignant et très efficace en live. Cet album transpire le vrai, et c’est ce qui l’a emmené à la cinquième place de ce classement.
Guillaume
- Depeche Mode – Memento Mori : c’est un retour qu’on n’attendait pas aussi vite après le décès prématuré d’Andrew Fletcher en 2022. Cet album est à la fois un hommage mais aussi un travail sur le deuil. Entre la voix élégante de Dave Gahan, les guitares de Martin Gore et leurs mélodies eighties caractéristiques, Depeche Mode livre un album d’une classe folle et qui sonne comme un retour aux sources !
- Boygenius – The Record : ce super-groupe est composé de Julien Baker, Lucy Dacus et celle qui est partout que ce soit en tant qu’auteure-compositrice-interprète : Phoebe Bridgers ! Ces trois artistes font de The Record un condensé de ce que l’indie et le folk peuvent produire de meilleur tout en y mélangeant chacune leur propre ADN. On y entend même un hommage à Leonard Cohen. L’ensemble est intelligent, sans égo et varié pour que vous soyez facilement conquis !
- Foo Fighters – But Here We Are : comme pour Depeche Mode, c’est un disque particulier pour les Foo car il est entouré par le deuil et la perte de leur batteur Taylor Hawkins. Dave Grohl et le reste du groupe sont parvenus à trouver un équilibre entre la puissance et la sensibilité. Rien que l’écoute de The Teacher est un résumé de ce qu’ils sont et resteront : un vrai groupe de rock humain !
- Queens Of The Stone Age- In Time New Roman : la bande à Josh Homme n’est pas revenue pour adoucir sa discographie, que du contraire. Un son hyper lourd au cours de ces dix chansons qui sont à la fois très introspectives, torturées et mélancoliques. Il semble que Josh voulait et devait faire la paix avec son passé pour le transformer en positif … et c’est une réussite. Ça fait du bien de les retrouver comme ça après une longue absence. Dense et épique !
- Greta Van Fleet – Starcatcher : C’est fou comme Greta Van Fleet arrive à chaque fois a nous surprendre par sa fougue et son magnétisme. Même si moins impressionnant que le précédent The Battle at the Garden’s Gate, Starcatcher est une nouvelle preuve de la qualité mélodique du quatuor qui a mis ici un peu plus l’accent sur le blues tout en n’oubliant pas ce côté onirique. Le tout et évidemment bien aidé par la voix toujours aussi impressionnante de Josh Kiszka comme sur Meeting The Master par exemple. Un disque qui donne envie d’évasion !