Interview : Echoes of Nihil

Gagnants de l’un des tremplins du Durbuy Rock Festival, Echoes of Nihil nous racontent comment s’est passée leur expérience, et ce qu’on peut attendre pour la suite de ce groupe hardcore aux multiples influences.

Comment se sent-on, après avoir gagné un tremplin comme celui du Durbuy Rock Festival ?

Romain (chanteur) : On était très contents des résultats. On n’était pas très confiants, l’affiche était forte avec des groupes qu’on connaissait bien. On ne s’y attendait pas vraiment donc on est très agréablement surpris, notamment de ce qu’on gagne concrètement, à savoir les résidences, la presse… On espère que la suite nous permettra une bonne visibilité.

Vous aviez déjà participé à un tremplin l’année dernière. Qu’est-ce qui a fait la différence cette fois ?

Romain : L’expérience. On a un nouveau guitariste, on était quatre à la base et maintenant on est cinq. Le batteur était nouveau à l’époque, il apprenait seulement les morceaux, on n’était pas hyper au point. Ensuite, on a eu l’occasion d’enregistrer dans un studio à Bruxelles pour notre nouvel EP. On est produits par quelqu’un qui nous coache, nous donne beaucoup de questions. La musique qu’on a composée nous a donné une nouvelle fraîcheur au sein du groupe. On a beaucoup travaillé sur notre show et notre présence scénique.

Au niveau de votre style, vous multipliez les influences, notamment hardcore mais pas seulement. Comment qualifierais-tu votre style ?

Romain : A la base on est partis sur du metal stoner, et moi je suis arrivé un peu plus tard. On est ensuite passés, après mon arrivée et celle du batteur, sur un style death et hardcore. Le nouveau guitariste, lui, apporte un peu de djent. On reste globalement dans le metal hardcore, mais sans tomber complètement dedans. On se rapproche surtout du groove, en fait.

Est-ce-qu’il y a des groupes en particulier qui vous inspire ?

Romain : Bien sûr, principalement Lamb of God. Dans le hardcore on est davantage sur Madball, Terror, Get the Shot… Ceux-ci sont passé au Kavka il y a quelques mois et ils nous ont donné envie de faire plus de choses vraiment hardcore, tout comme Biohazard par exemple. Notre bassiste, lui, nous apporte le côté old school, et les autres apportent de la fraîcheur. Le mix entre les deux fait que le style est un peu difficile à définir effectivement, mais ça nous ressemble.

Vous avez sorti un single, Blood Moon, qui se retrouve sur votre nouvel EP, sorti le 22 décembre, Nothing to Hold On. Racontez-nous la genèse de ce titre et de cet opus ?

Romain : A la base on voulait faire un EP concept, principalement sur la mythologie, l’ésotérisme. Je suis assez passionné par ça et les autres membres s’y intéressent aussi. On voulait parler de l’apocalypse, l’ouverture de différentes portes etc. On a le dernier coucher de soleil, la lune rouge dans Blood Moon aussi évidemment, qui annonce l’apocalypse, et qui rejoint l’histoire avec les Mayas ; puis des titres qui parlent de la folie humaine, les cavaliers de l’apocalypse… Tout est lié sans que ce soit totalement concept. On garde une ligne directrice.

Est-ce-que vous pensez déjà à écrire un album qui soit, lui, plus conceptuel ?

Romain : On y pense tout doucement. On va défendre cet EP pendant quelques mois, puis on pense faire un single en 2024. On aimerait bien commencer la composition d’un album qui serait prévu pour 2025. On est en pleine réflexion, on pourra annoncer cela quand on aura pris notre décision. En attendant, ce sera principalement auto-produit, avec notre producteur rencontré en studio à Schaerbeek. On veut travailler avec lui.

Tu as rejoint le groupe sur le tard. Comment cette passion t’est-elle venue ?

Romain : Je fais de la musique depuis près de 20 ans maintenant. J’ai eu pas mal de petits groupes, pas forcément metal, plutôt rock anglais. J’ai fait du stoner aussi. Avec les Chakib et Anthony de Through the Void, on avait un groupe ensemble puis le groupe a splitté. J’ai simplement vu une annonce sur Facebook de notre guitariste, alors j’ai postulé, et l’alchimie a fonctionné directement.

Vous allez retrouvé Through the Void justement au Durbuy Rock, puisqu’ils ont gagné, eux-aussi, un tremplin. Des retrouvailles musicales entre amis, donc.

Romain : Chakib est mon meilleur ami depuis 10 ans, on se connait depuis très longtemps. Je le coache aussi au niveau vocal, et Anthony je le connais aussi depuis des années. On entretient une très bonne relation, musicale et personnelle. Je suis très content pour eux, on les supportera lors de leur passage, c’est sûr.

Qu’est-ce-qu’on peut vous souhaiter pour la suite ?

Romain : Le meilleur souhait, ce serait que les gens aiment ce qu’on fait, c’est notre leitmotiv. Du moment qu’on s’amuse, sans tension, et un très bon contact avec le public, c’est vraiment ce qui nous importe le plus.

Et toi, t'en as pensé quoi ?