Quasi deux après l’incroyable A Light for Attracting Attention, The Smile revient dans les bacs avec Wall Of Eyes. On vous donne ici nos impressions !
Pour rappel, ce sont les deux têtes pensantes de Radiohead (Thom Yorke et Jonny Greenwood) qui ont pris dans leurs valises Tom Skinner, le batteur du groupe maintenant dissout Sons of Kemet pour ce projet. Ce supergroupe a donc posé ses valises aux mythiques Abbey Road Studios pour nous concocter cette suite. A la production c’est Sam Petts-Davies (qu’on connaît pour son travail avec Warpaint ou encore Johnny Marr) qui a pris le relais de Nigel Godrich.
Et c’est impossible de le dire autrement mais on est happés par l’émotion dès les premiers instants de Wall of Eyes avec ce mélange improbable de notes latinos, de boites à rythmes et la voix de Thom d’une sublime fragilité (et qui le sera tout au long du disque). Et comme pour leur première réalisation, on ne peut pas ignorer la patte Radiohead derrière les huit chansons mais leur capacité à nous surprendre évite l’écueil d’en faire une vulgaire copie. Si chaque chanson a son ou ses moments d’expérimentations, on savoure aussi les envolées plus « confuses » comme sur Read The Room où la guitare se fait plus grasse.
Comme souvent, Yorke dépeint des situations toujours un peu tristes, souvent malheureuses comme sur Bending Hectic où un simple roadtrip se termine en crash. On ne le changera pas ! Il y a même une petite touche McCartnienne sur Friend of a Friend et sa vibe très seventies. Ces trois musiciens arrivent en trois quarts d’heure à nous perdre dans nos pensées et notre imagination. Une orchestration riche et la rythmique jazzy apportée par Skinner demande que l’on prenne le temps de dépouiller chaque seconde de ce Mur des Yeux.
Tantôt calme, tantôt expérimental, c’est donc un nouveau sans faute pour The Smile qui arrive encore à nous mettre dans un état oscillant entre la plénitude et une forme de transe !
