Avec une précision d’horloger, les Whispering Sons sont de retour depuis ce vendredi 23 février avec un troisième album : The Great Calm.
Enregistré aux Pays-Bas en quatre semaines, le groupe a voulu, avec cet album, réimaginer et refondre le son et la construction de ses chansons. En revenant à une formation de cinq personnes et en faisant quelques changements dans les attributions, on ressent directement quelque chose de différent. Mais comme dans toute recette, il y a des éléments qui ne changent pas comme la voix ténébreuse de Fenne Kuppens qui parfois se fait plus apaisée comme sur Still, Disappearing ou la très aérienne Cold City. Dans tous ces changements de poste, le producteur Bert Vliegen prend la basse et sa présence se ressent quasi tout du long (notamment sur le morceau d’ouverture Standstill) sans oublier la puissance toujours aussi saillante et vive de la guitare de Kobe.
Comme nous le disions précédemment, il y aussi le fantaisiste The Talker qui surprenait dans sa singularité mais qui se marie, finalement, à la perfection à l’ensemble. Mais on retrouve aussi avec bonheur ce coté apocalyptique comme sur cette montée au piano de Balm (After Violence) où on à l’impression que tout va exploser alors que ça s’arrête d’un coup. C’est ça aussi la force de ce Grand Calme, c’est de nous surprendre par le rythme, les changements de couleurs et parfois dans un seul et même titre comme sur Loose Ends où Tuur, l’ancien bassiste, donne une texture nouvelle à la batterie pour se mélanger au cri puissant de la guitare. Et puis, on a sans doute la plus grosse surprise avec cette inopinée love song Oceanic et cette ligne répétitive jouée au piano par Kobe. Try Me Again, quant à elle, prouve que leur ADN n’est jamais très loin avec ce pur moment de shoegaze qui termine en beauté l’album et qui peut faire un vrai malheur en live !
Sans doute moins immédiat dans son approche par rapport aux deux précédents albums, The Great Calm est à la fois surprenant et rassurant dans sa construction. On essaye souvent de trouver dans la discographie d’un artiste ou d’un groupe l’album que l’on peut qualifier, avec cliché, comme celui de la maturité mais chez les Whispering Sons … c’est sans doute celui-ci et avec beaucoup de solidité !