Orbit Culture : l’étoffe des grands

Le mardi 12 mars, nous avions rendez-vous au Zappa avec les Suédois d’Orbit Culture pour leur tout premier headline show sur nos terres.

La soirée démarrait en douceur avec les Britanniques de Defects. Une mise en bouche pas déplaisante, mais malheureusement trop classique pour vraiment nous mettre dans l’ambiance. Avec leur metalcore des plus conventionnels, ils ont certes trouvé une recette qui fonctionne, mais pas de quoi crier au génie, en tout cas pour l’instant puisque leur premier single date de 2021 seulement. On reconnaîtra toutefois le potentiel évident des anciens musiciens de Wild LiesShvpes et She Must Burn notamment : une voix soft comme scream d’une grande qualité, des riffs soutenus et une présence scénique notable. On regrettera peut-être une batterie trop peu maîtrisée (ou exploitée selon les points de vue), mais on ne boudera pas notre plaisir avant de se lancer dans le vif du sujet.

La montée sur scène d’Orbit Culture, à 21h10, se fera timidement. Le public a, au départ, un peu de mal à démarrer, mais des titres comme Northstar of Nija donneront un second souffle à une ambiance en constante évolution. Elle ne cessera de s’alourdir au fil des riffs, tous plus intenses les uns que les autres ; Orbit Culture fait dans le death metal, mais on y retrouve du thrash (et même un peu de la voix de James Hetfield), de l’indus et parfois des relents metalcore contemporains. C’est travaillé, c’est efficace, mais c’est surtout moderne ; Orbit Culture insuffle cet air frais qu’on attendait tant dans le death metal, qui a parfois tendance à se répéter et même à devenir ennuyeux. Des While We Serve et Vulture of North suffiront à nous convaincre que les Suédois ont un avenir tout tracé devant eux : ça pogotte, ça circle-pit, et surtout, ça chante à tue-tête jusqu’à la dernière seconde. Un véritable succès pour cette formation dont le premier headline tour devrait en amener bien d’autres. On les attend en tout cas avec beaucoup d’impatience.

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