C’est tout un chapitre de notre adolescence qui se tourne : Sum 41 ont sorti ce 29 mars leur ultime album Heaven :x: Hell. Pour cette chronique, nous garderons la tête haute mais les sanglots dans la plume.
Lorsque les Canadiens de Sum 41 ont annoncé la fin de leur histoire il y a quelques mois, ce fut un véritable séisme sur la scène punk rock. Si vous êtes de la même génération que notre équipe, vous n’avez pas pu passer à côté d’In Too Deep, The Hell Song, Fat Lip ou de Pieces, encore plus si vous avez trainé dans les skate parks au début des années 2000. Les voici donc qui tirent leur révérence avec un huitième et dernier album.
Pour cet ultime disque, les cinq gaillards délivrent pas moins de 20 titres divisés en deux parties : Heaven et Hell. Marquant une sorte de progression tout au long de l’écoute, partant de la pop punk vers des morceaux plus heavy et sombres, Heaven :x: Hell est finalement une sorte de condensé des 27 ans de carrière d’un groupe devenu culte au fil des années : des gros riffs, des power chords bien lourds, des solos endiablés martelés par un torrent de bpm et ce chant (presque) crié par Deryck Whibley, voix iconique du groupe revenue d’entre les morts en 2014.
Si, à la première écoute, on regrette un peu le manque d’audace pour cet adieu, on se dit que finalement, c’était la meilleure façon de s’en aller : dans une sorte de best-of inédit. C’est punk, c’est rock, certains titres sont brefs mais redoutables comme le très court Johnny Libertine là où d’autres chansons font place à l’émotion comme Radio Silence. Ici, on parle rupture, santé mentale ou encore revanche et ça fait du bien par où ça passe.
Bien que les groupes de cette veine ont pu être moqués (hier ou aujourd’hui) pour leur style qui peut sembler facile, Sum 41 prouvent une fois encore le contraire avec un disque fabuleux de précision et de force qui leur offre un dernier tour de piste avec les honneurs. Nous saluons l’audace de s’arrêter au moment opportun mais c’est la mort dans l’âme que nous clôturons cette chronique en sachant que ce sont très certainement les derniers mots que nous poserons au sujet du groupe. So, this is the end and it’s the last you’ll hear from me.
