Impericon Festival : l’Antre du Core

Ce dimanche 31 mars, direction l’Allemagne pour un rendez-vous incontournable sur la scène core en général : l’Impericon Festival qui faisait cette fois escale à Oberhausen.

L’Impericon Festival, organisé par la boutique en ligne du même non, se veut, depuis de nombreuses années maintenant, une référence en matière de metalcore et de hardcore. Un rendez-vous incontournable qu’on a trop longtemps laissé filer. Mais cette fois, c’était la bonne et on n’a clairement pas été déçus du voyage !

L’épopée commençait avec Casey sur la Monster Stage. Un démarrage en douceur, qui peinera à nous mettre dans l’ambiance avec son post-hardcore mélodique et un peu trop convenu à notre goût. Changement de cap quelques minutes plus tard par contre, avec l’entrée en scène des Américains de thrown. Etoile montante du hardcore, on avait été un peu déçus lors de leur passage sur nos terres en novembre dernier, en première partie de Emmure et Fit For a King ; c’est finalement une grosse claque que l’on se prendra, devant l’American Socks Stage. On sent une maturité naissante chez thrown, qui ne cesse de grandir depuis leur création en 2021. C’est hard, c’est moderne, mais ce sera malheureusement trop court : trente petites minutes qui seront finalement amputées. Une déception en soi tant la surprise était de taille.

Malgré cet interlude hardcore efficace, c’est le metalcore de Breakdown of Sanity qui deviendra la première vraie sensation de la journée. Un retour en fanfare pour la formation suisse, attendue comme le Messie par les spectateurs. Cette première apparition sur scène depuis leur séparation en 2017 et leur retour en 2020 a été un véritable succès. Comme si BoS ne l’avait jamais quittée. Au point de nous faire espérer un headline tour prochainement, même si tourner n’est plus vraiment leur priorité. Précisément l’inverse de Landmvrks, qu’on a plaisir à redécouvrir chaque année. Une fois encore, les Marseillais ont répondu à l’appel de l’Impericon en proposant un show bien huilé, similaire aux précédents, avec toutefois l’audace de s’exprimer en français (et en rappant) devant un public germanophone. Visage et Creature ont apporté ce petit truc en plus qu’on attend de cette formation française en pleine explosion.

Dernier rendez-vous metalcore pour nous : les sempiternels Polaris. Passés sur nos terres un nombre incalculable de fois ces derniers mois, les Australiens réussissent néanmoins à nous faire vibrer de la même façon qu’au premier jour. C’est généreux et émouvant, ça nous transperce systématiquement et on n’en attend pas moins d’un Jamie Hails en chemise à fleurs.

La fin de soirée sera donc placée sous le signe du hardcore : les Belges de Nasty retourneront l’American Socks sans vraiment forcer ; c’est gras et pur, et c’est donc efficace. Bien plus encore que notre tête d’affiche du jour : Terror, qui souffrira malheureusement du passage d’As I Lay Dying sur la scène parallèle. Un public particulièrement clairsemé permettra néanmoins aux coreux de s’en donner à coeur joie et de se taper sur la gueule en toute détente. C’est finalement l’essence même du hardcore, et c’est pour cela qu’on ne regrette pas notre choix.

Et toi, t'en as pensé quoi ?