Tel un métronome, Mark Knopfler vient de sortir ce vendredi 12 avril son dixième album solo : One Deep River. Un hymne pour ses origines du nord de l’Angleterre.
Toujours accompagné à la production par son fidèle ami Guy Fletcher, Mark Knopfler fait encore appel à sa famille musicale avec des habitués comme le guitariste Richard Bennett, le bassiste Glenn Worf ou John McCusker au fiddle. Depuis le début de sa carrière solo, il explore des sonorités folk, americana tout en conservant ce pour quoi il est devenu une légende : ce délicieux touché de guitares qui donne ce son rock si caractéristique.
Et c’est très certainement ce qui fait le charme de One Deep River car, comme on l’avait évoqué lors de la sortie du premier single Ahead of The Game, il y a ce délicieux mélange de styles auquel il rajoute cette touche traditionnelle et qui donne cette signature musicale si bien marquée. Sur une bonne partie du disque, les voix de Tamsin et Emma Topolski apportent un coté Cohenien à des chansons comme Watch Me Gone ou Janine. Il évoque des histoires de la vie quotidienne, qu’elles soient tristes comme sur Tunnel 13 ou qu’elles se dirigent vers la lumière sur Before My Train Comes. Mais il n’est pas toujours facile de décrypter les paroles car elles peuvent avoir des significations différentes selon le point de vue. Toujours aussi sobre que lors de sa période Dire Straits, le guitar hero glisse ça et là des petits solos d’une douce et mélancolique chaleur. Et ces derniers sont très souvent accompagnés par une pedal steel guitar afin de donner cette touche country qu’il aime tant mais sans pour autant faire dans le too much. Sur Sweeter Than The Rain, la face celte prend un côté presque mystique car on dirait qu’il conte plus qu’il ne chante. Dans ce style si distinctif entre sa guitare et sa voix, on ne peut s’empêcher de penser au regretté JJ Cale.
Avec ce disque, Mark Knopfler nous embarque dans un moment de nostalgie et de fierté pour sa terre d’origine. Ce n’est peut-être pas son disque le plus marquant mais il donne cet agréable sensation qu’on se balade, comme lui, sur les rives de la Tyne et qu’on y observe paisiblement la vie des gens et ses multiples paysages. Tout simplement !
