Quatre ans après la sortie de son album éponyme, The Ghost Inside revient avec Searching for Solace, un sixième album fort en émotions où les genres se rencontrent de manière presque solennelle.
The Ghost Inside, c’est un peu la démonstration que riffs agressifs et messages profonds ne sont pas incompatibles. Un mélange des genres maîtrisé à la perfection grâce à une technique imparable mais surtout une histoire personnelle lourde : un accident de bus en 2015 qui avait bien failli mettre un terme à leur histoire. Le batteur, Andrew Tkaczyk, était d’ailleurs resté dans le coma avant de se faire amputer d’une jambe.
Avec ce sixième opus, Searching For Solace, il est clair que The Ghost Inside a encore beaucoup de choses à exposer ; c’est fort émotionnellement et c’est efficace musicalement. On commence très fort avec Keep Me From Going Under dont le titre est d’ailleurs hurlé dés les premières secondes. Il sonne ensuite telle un hymne : un refrain chantant, percutant, qui annonce la couleur de ce qui va suivre. Le groupe a connu des bas, et s’en inspire énormément dans son processus de création. Avec Death Grip, par contre, les riffs lourds prendront le dessus avec la voix scream de Jonathan Vigil dans son plus simple appareil. On tend davantage vers le hardcore, là ou Light Years, par exemple, rassemble tous les codes d’un classique du metalcore.
Secret restera dans cette ligne en proposant un arrangement très catchy et chantant ; Split, quant à elle, ouvrira une brèche bien plus hard en refusant tout chant clean ; une preuve encore que TGI maîtrise le mélange des styles et parvient à délivrer toutes sortes d’émotions bien différentes : la colère et la peur s’imbriquent parfaitement avec la résilience et le travail sur soi.
Si Wash It Away ou Earn It apparaissent plus oubliables malgré leur côté très fédérateur, Cityscapes suivra sur une note particulièrement touchante, qui ne manquera pas de faire pleurer dans les chaumières. Les paroles « I’m crying, I’m Crying for you, I’m Dying, I’m Dying for you » (Je pleure, je pleure pour toi ; je meurs, je meurs pour toi ») percuteront là où ça fait mal, et on est à peu près certains que ce titre figurera dans la prochaine setlist du groupe.
Néanmoins, c’est Wrath qui remportera la palme du plus gros banger de cet opus. « The only way they hear is to hurt more » (« La seule manière de les faire entendre, c’est de frapper plus fort« ) résonnera avant un break d’une force indéniable qui fait plisser les yeux et trembler la nuque. A l’instar de sa successeuse Reckoning, c’est la colère qui prime, et cette volonté de se battre pour remonter la pente.
Searching of Solace se clôturera sur Breathless, une conclusion plus metalcore-classical traduisant justement ce mal-être parfois difficile à combattre. Mais une chose est sûre, cet album, c’est très clairement une forme de réconfort à la fois pour les fans du groupe, qui ne pourront pas être déçus ; mais également pour le groupe lui-même qui a réussi à faire transpirer ses émotions et à nous les transmettre avec beaucoup de puissance. Un excellent cru pour des musiciens que l’on se réjouit de retrouver en octobre prochain.
