Dave Matthews Band à Forest : jam experience

Elles sont plutôt rares les apparitions du Dave Matthews Band dans notre plat pays alors on n’a pas hésité un instant à nous diriger ce mercredi 1er mai vers Forest National pour combler ce manque. Récit !

La dernière venue du groupe chez nous, c’était dans cette même salle en novembre 2015 ! Et malheureusement, disons le clairement et directement, l’acoustique n’a pas été totalement à la hauteur de ce que peut donner le Dave Matthews Band. Et c’est dommage quand on sait que l’on va assister à une prestation marathon digne de ce que peut faire un Bruce Springsteen par exemple.

Dès les premières minutes sur Pantala Naga Pampa ou Rapunzel, on va sentir que le son est loin d’être précis et qu’il faut être attentif pour entendre chaque élément distinctement, surtout dans les moments plus intenses. Malgré cela, la machine est lancée et ses rouages sont huilés comme il faut. Alors que la première demi-heure va se dérouler dans une certaine sobriété, c’est à partir de Walk Around The Moon ou Madman’s Eyes que le groupe va devenir plus roots avec des jams de plus en plus folles qui pourront aller jusqu’à quasiment vingt minutes comme l’immense Two Steps. Un véritable chef d’œuvre dans sa composition et ses changements de rythme. Chaque jam apportera des éléments de jazz, de folk ou même de rock.

Dave Matthews passera, en plus de sa voix si singulière, de la six à la douze cordes avec facilité, les solos absolument divins de Tim Reynolds à la guitare (mention spéciale sur Seven), le groove de Stefan Lessard à la basse (on aurait d’ailleurs aimé qu’il prenne un peu plus de place) et évidemment le roi du tempo, l’imperturbable Carter Beauford à la batterie, sont absolument géniaux. Sans oublier, la section cuivres qui apportera ce petit grain de louisianais et/ou latino selon les envies comme sur leur battle sur Typical Situation pour ne citer qu’elle. Et toute cette bande s’amuse, il n’y a qu’à voir leurs regards complices ou leurs checks en guise de reconnaissance après certains morceaux. On a même parfois eu l’impression d’être dans une salle aux Etats-Unis tellement nous étions entourés par des Américains. Sur toute la fin du main set, le public chantera et suivra Dave les yeux fermés notamment sur les très enjouées et festives Drive In Drive Out et Warehouse. Après une longue acclamation leur permettant au groupe de reprendre un peu son souffle, Dave reviendra d’abord seul pour nous bercer sur la douce Dreamgirl avant de remettre le dernier coup d’énergie sur So Right avec le groupe au complet.

Alors même si l’acoustique a légèrement évolué au cours du concert, sans toutefois être irréprochable, on a passé un moment incroyable de plus de cent cinquante minutes avec un groupe qui donne naturellement du plaisir. On espère vraiment que la prochaine venue du DMB en Belgique se fera dans une salle digne de ses talents immenses !

Et toi, t'en as pensé quoi ?