Les Kings of Leon reviennent et (r)assurent

Trois ans après leur précédent album, les Américains des Kings of Leon ont fait leur grand retour ce 10 mai avec Can We Please Have Fun, leur neuvième opus.

Disons les choses d’entrée de jeu : ce nouvel album partait mal pour nous. En ayant choisi le morceau Mustang pour teaser la sortie du disque, les Kings of Leon proposaient un retour en demi-teinte. En effet, cette chanson n’apporte pas grand-chose à la discographie du groupe qui nous a habitués à des choses plus marquantes pour revenir sur le devant de la scène. Toutefois, bien mal nous en a pris face à la qualité du reste de ce Can We Please Have Fun.

C’est sur le mystérieux Ballerina Radio que tout commence. D’entrée de jeu, ce morceau nous plonge dans la noirceur qu’ont déjà pu nous offrir les mecs de Nashville. C’est puissant et doux à la fois malgré l’ambiance pesante qui règne ; on est ici dans une sorte de monde post-apocalyptique duquel surgit la solitude, ce besoin de survivre avec cette « Ballerina Radio » comme sorte d’échappatoire. Le ton est donné.

Ce sentiment doux amer, il va parcourir l’ensemble de l’album. Entre résilience, luttes internes, engagements, ce disque des Kings of Leon ne trompe pas : il est profondément ancré dans son temps. A mi-chemin entre le rêve et la réalité, Can We Please Have Fun n’a pas pour ambition de tromper nos sens mais bien de nous garder en éveil face aux troubles qui nous entourent tout en cherchant l’échappatoire qui créera l’espoir.

Si on retrouve toujours la superbe voix de Caleb Followill, ses deux frangins et son cousin poursuivent également leurs recherches d’un son nouveau déjà bien amorcé sur le précédent album When You See Yourself, un son moins brut et beaucoup plus épuré qui fait mouche. Comme quoi, travailler en famille, ça peut avoir du bon (coucou Liam et Noël).

Vous l’aurez compris, ce retour des Kings of Leon est un succès. Tout en tentant de nouvelles choses sans pour autant s’égarer, la famille Followill prouve ici qu’elle a toujours de la ressource, et ça nous rassure ! A la question « Can we please have fun? », nous répondons par la positive.

Et toi, t'en as pensé quoi ?