Notre Graspop 2024 à nous

Les 22 et 23 juin, nous avions une fois encore rendez-vous à Dessel pour la traditionnelle messe du Metal qu’est le Graspop Metal Meeting. Un week-end haut en couleurs, où nouveautés et confirmations n’ont fait qu’un.

Le week-end avait plutôt mal commencé pour les metalleux. Les pluies diluviennes de ces dernières semaines ont sérieusement mis à mal l’organisation du Graspop , rendez-vous incontournable pour les amateurs de musique dure. Parkings fermés, camping sous eau et plan d’urgence ont en effet animé les deux premières journées du festival. Toutefois, il faut rester honnête : la gestion des intempéries a été parfaitement maîtrisée par l’organisation. Certes, certains festivaliers se sont retrouvés bien embêtés face à un camping impraticable ; mais de nombreuses solutions ont été trouvées, et le festival a pu se dérouler sans encombre, avec des groupes toujours plus heureux et fiers de représenter leurs couleurs.

De notre côté, on sera donc ravis d’atterrir sur la planète metal le samedi, lorsque le soleil a enfin décidé de se pointer. Un parterre recouvert de paille et des chaussures défoncées abandonnées en cours de routes seront nos premières découvertes ; avant même d’avoir pu apercevoir les stars du week-end.

Les confirmations

Parmi elles, de nombreux habitués dont notamment les Flamands de Fleddy Melculy. Jusqu’ici là présents sur les petites scènes (ou carrément dans le Boneyard), cette bande parodique foulera pour la première fois la Main Stage, pour un show survolté et bordé d’humour. Une entrée en matière digne de ce nom, et largement à la hauteur de ce qui allait suivre. Ice Nine Kills réussira d’ailleurs à faire monter la tension d’un cran, en proposant un show à l’américaine encore plus détonnant que celui de l’année dernière. Mais, samedi, c’est surtout While She Sleeps qui sortira du lot. Découverts pour la première fois en 2018 sur la Jupiler Stage, c’est cette fois sur la Main Stage qu’on retrouvera les Anglais qui ont, il faut le dire, pris du gallon à une vitesse fulgurante. Un show d’une grande intensité qui deviendra rapidement le highlight de notre week-end.

Le lendemain, c’est Atreyu qui endossera ce rôle avec un concert où la bonne humeur sera le maître mot. Un rendez-vous qui nous fera regretter leur passage raté en décembre au Zappa ; la faute à un public peu averti et non à un groupe dont la générosité n’est décidément plus à prouver. Slaughter To Prevail confirmera ensuite son aura sur la scène deathcore avec un son musclé et une ambiance intense, qui devra être stoppée à plusieurs reprises par le groupe lui-même « for your own safety ». Malevolence et Of Mice & Men ne seront pas en reste, mettant eux aussi le feu sur une scène Jupiler qui mérite décidément davantage de soutien.

Les rencontres

Si le Graspop propose souvent les mêmes écuries, ce week-end a toutefois également été source de découvertes pour notre équipe. On notera notamment Thy Art is Murder en tête d’affiche de la Jupiler le dimanche ; non pas qu’on ne connaisse pas les Australiens, mais ce fut notre première rencontre sur scène et on peut franchement dire qu’on n’a pas été déçus du voyage. Une voix maîtrisée, un son intense et une ambiance survoltée suffiront à placer le groupe en tête de nos concerts du week-end, juste derrière While She Sleeps.

On notera également la prestation de Make Them Suffer, pour la première fois au Graspop. Le deathcore a décidément été mis à l’honneur cette année avec ce qui se fait de mieux sur cette scène souvent décriée.

Les déceptions

Peu de concerts nous ont finalement déçus cette année. On en retiendra néanmoins deux, et pas des moindres… Limp Bizkit n’avait vraisemblablement pas très envie d’être là, en proposant la même setlist que d’habitude (jouant d’ailleurs Break Stuff à deux reprises) et en entrecoupant chaque titre d’une longue tirade parfois plaintive (Bring Me The Horizon en a largement pris pour son grade…). Un regret de ne pas être tête d’affiche ce soir-là ? Peut-être… Et on peut difficilement leur donner tort lorsqu’on voit le succès rencontré par BMTH deux heures plus tard. Si les fans de la première heure étaient présentes en masse, c’est pourtant un mainstage clairsemée qu’on retrouvera à minuit tapantes. Clairsemée par rapport aux jours précédents et même à celle du lendemain ; il faut reconnaître que BMTH ne fait pas l’unanimité sur la scène metal, et qu’on l’a énormément ressenti ce samedi. Et si nous ne sommes nous même pas forcément acquis à leur cause, il faut reconnaître que le show méritait bien mieux ; mais des titres efficaces et un show huilé ne suffiront pas à convaincre. Peut-être qu’un passage anticipé, avant Avenged Sevenfold et Limp Bizkit, eut été plus judicieux… En tout cas, l’ambiance n’aura pas été à la hauteur de l’événement, c’est une certitude.

C’est malgré tout un festival haut en couleurs et fun que nous avons vécu, une fois encore. Parce que le Graspop n’a plus rien à prouver et réunit des fans de tous horizons avec un but commun : s’amuser, quoiqu’il en coûte.

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