Avec le Sjock, le punk à taille humaine

Ce dimanche 7 juillet, alors qu’une partie de l’équipe se trouvait à Werchter, nous avions aussi rendez-vous pour la première fois au Sjock Festival. Un rendez-vous punk qui fêtera ses 50 ans en 2026 et qui mériterait davantage de succès.

Il y a quelques mois, nous vous présentions le Sjock Festival au travers de son responsable presse, Hans. L’homme ne mentait pas en louant son poulain et vantant son prix abordable et son ambiance conviviale. Le Sjock, c’est un petit joyau de verdure perdu dans les bois de Gierle où trois scènes se font face et rassemblent grosses écuries et bijoux méconnus de la scène punk mais aussi du rock’n’roll en général. On y retrouvera de grands noms tels que Bad Religion ou The Chats, mais aussi des crus bien belges tels que Priceduifkes ou F.O.D.. De quoi promettre une journée riche en découvertes et passer un moment bien agréable.

On n’en ressortira donc pas déçus une seconde. Après un passage furtif du côté des Lambrini Girls et de leur rage féministe et engagée, notre journée a vraiment démarré avec les Australiens de Dune Rats, trio décalé et un peu timbré qui chante faux mais qui parvient à retourner une plaine de festival en deux riffs bien costauds. On irait presque jusqu’à dire que c’est le show le plus punk qu’on ait vu de notre vie, mais on restera mesurés…

The Priceduifkes suivront en proposant un set plus consensuel, plus punkrock et mieux calibré. Déjà aperçus en première partie de Zebrahead en 2023, ils proposeront un set classique, enthousiaste et inspiré des grandes heures de blink-182. Une proposition rafraichissante avant notre highlight de la journée, Authority Zero. Passés par deux fois par le Brakrock ces deux dernières années, le groupe, originaire d’Arizona, refoulait une fois encore nos terres, pour en découdre avec le public. S’ils n’ont plus sorti d’album depuis 2019, c’est qu’ils mettent l’accent sur ce qu’ils savent faire de mieux : le live. Et une fois encore, on n’a pas été déçus du voyage. Leur punk-rock teinté de reggae et de musique latine fait mouche à chaque passage et deviendra sans trop forcer l’un des main acts de la soirée.

C’était sans compter bien sûr sur la montée de Madball, remplaçant au pied levé les coreux de Sick Of It All, ayant annulé leur participation pour des raisons de santé. Si Madball est présent sur littéralement toutes les affiches de festival possibles, c’est que eux aussi sont taillés pour le live. Fiers représentants du New York Hardcore, les Américains nous ont presque fait oublier l’absence regrettée de leurs voisins, issus de la même scène. Avec un show plus percutant que celui proposé au Brakrock l’année dernière, le groupe s’est placé en tête des réussites de la journée et ce, sans trop forcer.

C’est néanmoins Bad Religion qui conclura notre festival sur une note mélodique. Les légendes du punk rock se sont avérées à la hauteur des énormes attentes du public, avec un show réglé comme du papier à musique. Il ne fallait pas davantage que des classiques comme My Sanity, American Jesus ou Punk Rock Song, pour marquer à jamais cette soirée et les nombreux fans présents.

Du Sjock Festival, on retiendra donc une affiche de qualité, mais aussi une atmosphère à toute épreuve : on se sent chez soi, à payer des bières à 2,50€ et échanger quelques mots avec les fans. L’idée qu’on se fait d’un festival à taille humaine, accessible mais qui mériterait qu’on s’y attarde davantage.

Et toi, t'en as pensé quoi ?