Au lendemain de la sortie de leur nouvel album, HYPERVIOLENCE, WINDWAKER a accepté de répondre à quelques questions sur le processus de création mais aussi sur son histoire en tant que figure émergente de la scène metalcore.
Comment vous sentez-vous concernant la sortie de votre nouvel album, HYPERVIOLENCE ?
Liam (chanteur) : ça parait totalement irréel. Se retrouver au beau milieu de notre première tournée américaine, quelques jours après la sortie d’un album que l’on a adoré réaliser, et voir l’excitation des gens tout autour de nous est un sentiment vraiment très particulier.
A son écoute, il nous a semblé découvrir un groupe de metalcore prometteur, prêt à faire un pas supplémentaire sur le devant de la scène. Cet album sonne presque comme un classique. Comment s’est passé le processus de création ?
Liam : Alors, déjà, merci beaucoup. Tout comme Love Language avant lui, nous sommes partis ensemble pour quelques longues semaines de retraite et d’écriture. On vit tous ensemble pendant tout le processus. On a écrit HYPERVIOLENCE en 4-5 semaines environ, en l’espace d’une année, sans compter les journées d’enregistrement. Généralement, l’un d’entre nous apporte une démo ou une idée, la présente au reste du groupe et on peut tout de suite dire ce qui fonctionne ou pas. De là, on combine toutes nos influences, et pouvons emmener la chanson dans plein de directions différentes. Notre batteur et producteur, Lalic, est le premier à écrire, aux côtés de Jesse (guitariste) et de moi-même. Ensuite, on s’attaque au chant. Simultanément, Connor, le DJ, va se charger de sampler ce que les autres enregistrent. Parfois, on peut travailler sur une seule et même chanson dans trois pièces différentes !
HYPERVIOLENCE est donc votre second LP. Avant lui, Love Language avait déjà remporté un grand succès. Pensez-vous que vous avez beaucoup grandi et évolué depuis ? Comment ?
Liam : Absolument. On a tous grandis en tant que personnes mais aussi en tant qu’auteurs et c’est quelque chose que l’on ressent dans HYPERVIOLENCE. Par ailleurs, le changement de lineup dans notre groupe (le départ du chanteur Will King en 2022 notamment, qui a laissé sa place à Liam, initialement guitariste et choeur, NDLR), a évidemment eu un impact majeur sur notre façon d’écrire et ce qui nous inspire.
Vos précédentes réalisations ont toutes été produites par vous-mêmes. Est-ce-que vous pensez continuer dans cette direction pour la suite ?
Liam : Nous sommes ouverts à toutes les possibilités, à l’heure actuelle. Nous apprécions vraiment notre manière de fonctionner pour le moment, et il y a encore énormément de choses à découvrir dans ce processus d’auto-production. Mais je sais que nous sommes également ouverts à toute collaboration et à l’idée de ce que ça peut nous apporter.
Vous avez pour habitude de mixer les techniques et les genres, comme le rap, l’électronique et parfois même des sonorités plus pop. Est-ce-que c’est important pour vous d’explorer les genres et de transgresser les frontières ?
Liam : C’est une caractéristique très importante de notre son. Il y a plusieurs années, c’est ce qui a fait la différence avec d’autres groupes et c’est ce qui nous animait. Mais maintenant nous voyons ça comme une manière de rester fidèle à notre inspiration et à ce qu’on aime vraiment.

A ce sujet, quelles sont vos plus grosses influences, celles qui vous ont donné envie de créer un groupe de metalcore ?
Liam : Nos influences ont totalement changé au fil des années, depuis la création de WINDWAKER jusqu’à aujourd’hui. Celles que nous partagions au début c’était notamment Periphery, Northlane, Bring Me The Horizon, ou encore Paramore pour ne citer qu’eux.
Vous avez déjà tourné avec de très grands noms, comme Beartooth, Caskets ou encore I Prevail. Auriez-vous des anecdotes à raconter à ce sujet ?
Liam : Les tournées que vous mentionnez tiennent une très grande place dans nos coeurs, et on a appris énormément de ces groupes. Ils ont tous été adorables avec nous, on a eu de très chouettes moments tous ensemble, que ce soit pendant nos days-off ou bien pendant les concerts eux-mêmes.
Connor : Une histoire dont je me souviens très bien, c’est quand on a ouvert pour I Prevail et Motionless in White. C’était une très grosse tournée, et le premier show était également notre première fois à Perth. Nous sommes arrivés juste à temps à la salle pour voir le soundcheck de I Prevail, mais après à peine quelques chansons, Eric (chanteur scream, NDLR), s’est effondré sur le sol. J’ai eu un background en paramédical avant de devenir musicien, dont j’ai réagi très rapidement et je suis allé voir si je pouvais aider. Heureusement, Eric était finalement OK et son état s’est grandement amélioré au fil de la tournée. Mais je dois dire qu’avoir un tel pic d’adrénaline comme première interaction avec eux nous a aidés à créer des liens très rapidement et à construire une véritable amitié. On a beaucoup d’amour pour eux, ils représentent un très bon cru du metalcore qui aide la communauté d’une façon qu’on ne peut pas vraiment exprimer.
Quel est votre plus grand rêve en temps que groupe ?
Liam : Je pense que notre rêve est de continuer à grandir, voir de nouvelles choses, rencontrer de nouvelles personnes et de pouvoir faire de notre art notre job. Il y a énormément de groupes avec qui on aimerait tourner, comme BMTH, Sleep Token, Spiritbox… Tout autant que d’autres groupes avec des styles différents, par exemple le hip-hop, comme The Home Team ou Avoid.
Prévoyez-vous de venir en Europe prochainement ?
Liam: On adorerait, c’est certain. Ce serait la prochaine étape pour grandir en tant que groupe. Il n’y a rien de concret pour le moment mais on fait de notre mieux pour que cela soit possible rapidement !
