Nick Cave & The Bad Seeds : light after dark

Cinq ans après le merveilleux Ghosteen, Nick Cave a retrouvé ses Bad Seeds pour nous concocter son successeur. Il porte le nom de Wild God et est sorti le vendredi 30 août. A l’aube de sa tournée européenne, on vous donne enfin notre avis !

Nick Cave a produit ce disque, enregistré dans les superbes studios Miraval de Brad Pitt ainsi qu’au Soundtree de Londres, avec son fidèle ami des Seeds, Warren Ellis. Et ce qui frappe d’entrée de jeu dans ce 18ème album du groupe australien, c’est la tonalité lumineuse qu’on ressent à l’écoute des premières secondes de Song of The Lake qui ne perd pas pour autant cette signature musicale habituelle. Cette ligne spirituelle positive est sans doute due à la présence, en fil rouge, de la chorale Double R Collective qui donne une ambiance gospel énergique sur le premier single Wild God mais aussi de manière plus religieuse sur le final de la dernière merveille du disque As The Water Cover the Sea.

Même si l’ambiance plutôt éthérée est majoritaire, il n’en reste pas moins qu’on retrouve encore quelques fantômes sur certaines paroles de Joy où il décrit l’un de ses fils comme flamboyant, ou encore lorsqu’on entend par répondeur interposé la voix d’Anita Lane (ancienne muse décédée en 2021) sur ce qui est sans l’un des sommets de cet opus « O Wow O Wow (How Wonderful She Is) ». Un summum que l’on peut certainement associer à Cinnamon Horses. Deux ballades qui prennent par les sentiments les plus profonds alors que leurs atmosphères musicales sont bien différentes. On a parfois l’impression de se répéter mais LA force de cette bande est de nous émerveiller par leurs riches orchestrations en nous maintenant dans une curiosité de tous les instants et à chaque écoute. A noter d’ailleurs la présence de Colin Greenwood de Radiohead à la basse qui remplacera d’ailleurs Martyn Casey sur la tournée pour cause de maladie. Au bout de ces 45 minutes, on a envie d’une seule chose : c’est d’activer le bouton repeat !

Après deux albums marqués par la disparition de ses fils, Nick Cave semble avoir (re)trouvé un certain apaisement avec ce Wild God qui cherche la lumière. En compagnie de ses Bad Seeds, il touche une nouvelle fois les cieux de manière différente mais toujours avec perfection !

Et toi, t'en as pensé quoi ?