While She Sleeps toujours plus grand à Paris

Le mercredi 6 novembre, While She Sleeps lançait à Paris sa nouvelle tournée européenne à l’Elysée Montmartre. Un show grandiose qui n’a fait que nous convaincre un peu plus encore.

La météo était clémente et l’attente inéluctable. Depuis l’annonce de la tournée, nos tickets étaient en poche. Parce que l’on sait que l’on ne sera pas déçus, et la soirée de ce 6 novembre nous l’a confirmé.

Elle commençait pourtant timidement avec un Resolve peu aidé par son ingé son. Pour un groupe si prometteur et, en plus, sur ses terres, la déception était de taille : une batterie trop forte, une voix trop basse et un public encore disparate ont entaché la mise en bouche et nous ont laissé quelques tracas pour la suite.

On sera néanmoins vite rassurés par l’entrée en scène de thrown, première sensation de la soirée. Malgré quelques vibrations trop aiguës, le groupe n’a pas eu à pâtir de sa régie et a proposé un show huilé en constante évolution. Aperçus trois fois cette année, les Suédois montent en effet en puissance et cela se ressent particulièrement en live. Une partie du public était d’ailleurs présente pour eux essentiellement et l’a démontré dans le pit, rempli de coreux féroces et parfois dangereux. Ceux-ci resteront 45 minutes supplémentaires pour les Anglais de Malevolence, figure de proue d’un hardcore/groove mélodique terriblement efficace. La tension est montée d’un cran, bercée par un live aux petits oignons, un frontman charismatique et des breakdowns bien crades comme on les aime. De quoi patienter avec énergie avant le raz-de-marée qui allait suivre.

Ce raz-de-marée, il s’appelle While She Sleeps. Encore une fois. Et si on y retourne chaque année, c’est que chaque concert est une nouvelle expérience. Malgré une setlist teintée de classiques indéboulonnables (The Guilty Party, Systematic, Sleeps Society, Anti-social), le nouvel album a été mis à l’honneur de façon particulièrement calculée et efficace. L’introduction par PIECE OF MIND laissera rapidement place à LEAVE ME ALONE lancé par son « We are While She Sleeps » taillé pour le live. S’ajoutent alors les déjà incontournables SELF HELL et RAINBOWS. Mais là où les Anglais réussiront particulièrement leur coup, c’est d’abord en accueillant Alex Taylor, frontman de Malevolence, sur DOWN, lavant ainsi l’affront d’Heretic de Bury Tomorrow lors de la précédente tournée ; mais aussi, finalement, en interprétant la ballade TO THE FLOWERS, particulièrement intense en émotions d’après Loz Taylor lui-même, ému aux larmes à l’évocation d’un de ses amis décédé tout récemment. On notera également la présence de Trophies of violence, véritable surprise sur la setlist, car sortie en 2012 et globalement très peu jouée sur scène.

Bref, c’est une surprise plus qu’agréable que la troupe de Sheffield nous a proposée mercredi. Une surprise qui a retourné l’Elysée Montmartre dans une ambiance bon enfant et particulièrement bienveillante. Le genre de moment qui fait de notre passion pour le metal une évidence toujours plus grande.

Et toi, t'en as pensé quoi ?