Mass Hysteria : un anniversaire furieux

Ce 31 janvier, direction le Zénith de Paris pour une soirée qui s’annonçait exceptionnelle avant l’heure : les 30 ans de carrière de Mass Hysteria. On n’a pas été déçus du trajet.

Figure majeure du métal français et francophone, Mass Hysteria fait partie des tous grands de l’industrie musicale de l’Hexagone. C’était donc logique pour le groupe d’investir le légendaire Zénith de Paris pour fêter comme il se doit l’aube de sa trentaine en pleine tournée pour défendre son double album Tenace sorti en 2023. Et qui dit anniversaire exceptionnel, dit première partie exceptionnelle. C’était donc While She Sleeps, guest cinq étoiles, qui ouvrait cette soirée parisienne. Après avoir retourné l’Elysée Montmartre en novembre dernier, Loz Taylor et sa bande ont une fois encore mis le feu à la capitale. Faisant la part belle à leur dernier album SELF HELL mais aussi à ses autres tubes comme SLEEPS SOCIETY ou GUILTY PARTY, les Anglais ont chauffé à blanc le public parisien déjà chaud comme la braise pendant 70 minutes. Une première partie XXL.

Mais que dire de la tête d’affiche qui nous attendait (ou que nous attendions, finalement) ? Eh bien, cela pourrait tenir en un mot : grandiose. Les Français nous ont habitués à des shows humains et abrasifs, et celui-ci n’a pas failli à la règle. Mieux encore, Mass a décidé de faire honneur à son histoire en mixant ses grands classiques avec des titres plus anciens que les aficionados de la première heure ont encore en tête : P4, Attracteurs étranges, Intérieur à revoir… dont certaines n’ont plus été jouées sur scène depuis des années.

Une setlist en or massif donc, ponctuée par des moments d’émotion pure et des apparitions inattendues et tout bonnement renversantes pour un anniversaire digne de ce nom. Niko Jones de Tagada Jones fut le premier à monter sur scène pour World of Fire. Olivier Coursier (membre de AaRON encore aujourd’hui et présent dans Mass Hysteria de 2001 à 2007) le suivit quelques minutes plus tard pour Intérieur à revoir, jouée pour la première fois depuis 2005, époque à laquelle le compositeur faisait toujours partie de la bande, en tout cas officiellement. L’homme a en effet continué de travailler dans l’ombre du groupe qu’il n’a jamais vraiment quitté !

Il aura néanmoins fallu attendre le rappel pour le clou du spectacle : un crossover entre Rise of The Northstar, While She Sleeps et Mass Hysteria sur Roots Bloody Roots de Sepultura ! Vithia et Loz Taylor ont en effet rejoint Mouss pour une surprise de taille tant tout cela nous paraissait bien dément. Ce featuring n’a fait qu’amplifier l’intensité du concert, qui s’est ensuite conclu sur les traditionnels Furia (accompagnée par une foule d’enfants sur scène) et Plus que du métal. De quoi faire de ce concert un moment d’anthologie, pour lequel on ne regrette pas les longues heures passées en Flixbus (à quand le partenariat ?)

Et toi, t'en as pensé quoi ?