Ce vendredi 14 mars, nous avons pris la direction du Wintercircus à Gand pour la tournée Embers de God Is an Astronaut. Est-ce que les étoiles étaient présentes ? On vous raconte !
C’est la violoncelliste Jo Quail qui assurait la première partie des Irlandais. Grâce à ses loops, elle nous a transportés dans un univers cinématographique où rythmes tribaux et couleurs celtiques s’entremêlaient. Les touches de magie et de fantastique ont transformé ce moment en une expérience immersive.
Mais l’arrivée du trio irlandais va faire changer radicalement l’atmosphère. Si le début d’Odyssey et ces notes caressantes vont nous plonger le temps d’un instant dans la pénombre, il ne faudra, ensuite, qu’un instant pour que l’ensemble prenne un virage (presque) total vers la noirceur. Le concert venait à peine de commencer que nous étions déjà plongés dans huit minutes d’une parfaite maîtrise. Si la première partie était une expérience, ici c’est encore autre chose : un voyage sensoriel où, à chaque instant, on passera d’une fulgurance folle à un instant plus ambient comme sur Falling Leaves qui sera dédié (ainsi que tout le concert) au père du guitariste et du bassiste mort subitement il y a quelques années.
Même dans cette émotion, on sentait la rage et l’envie de nous bousculer notamment avec All Is Violent, All Is Bright ou encore Apparition et cette ligne de basse de Niels Kinsella qui secouera notre corps à de nombreuses reprises. Tout s’est ensuite intensifié, gagnant encore en profondeur avec le retour de Jo Quail, qui a ajouté les « douces » sonorités de son violoncelle à la magnitude ambiante. Une fin redoutable allant de nouveaux titres comme Embers à Oscillation aux plus classiques comme Fragile (et son battement de cœur) à l’immense From Dust to the Beyond comme dernier mur du son.
Aussi mélancolique que ravageur, il nous aura fallu un petit temps avant de retomber de cette apesanteur. Fabuleux, tel une étoile filante, cet astronaute divin !