Ce vendredi 11 avril, les Halles de Schaerbeek accueillaient Kompromat, le side project de Vitalic et Rebeka Warrior de Sexy Sushi, pour la promotion de PLДYING / PRДYING. On vous raconte cette soirée qui s’annonçait turbulente !
En guise de prélude, c’était le groupe de Nancy, Ippon, qui donnait les premiers coups de butoir. Un duo batterie/voix/bidouilleur avec un mélange bien réparti entre électro bien classique et un peu ambient. Une très bonne mise en jambes pour ce qui allait suivre.
C’est sur Only In Your Arms et son intro sobre, où la voix de Rebeka Warrior est mise en avant, que le duo de Kompromat fera son entrée sur scène. Tout est relativement calme à ce moment-là, mais il ne faudra pas longtemps avant que Vitalic lâche les chevaux dès le deuxième morceau pour ne plus quitter les hauteurs et les bons gros sons électros. La mise en scène se fera d’ailleurs plus vive, avec des lumières dignes d’un show de Jean-Michel Jarre. On sent que ces deux-là s’amusent comme des fous, et c’est ce qui fait l’efficacité de ce projet : la variété des styles allant de la plus pure techno à l’EBM, en passant par de la Cold Wave, mais aussi par ce mélange des langues entre le français, l’anglais et l’allemand.
On n’aura pas beaucoup de temps morts pour reprendre notre souffle entre le côté nineties de Lift Me Up ou le côté plus dark de God Is On My Side. Rebeka est une vraie bête de scène et le prouvera à plusieurs reprises avec ce lâcher-prise communicatif qui va nous secouer sans interruption. Elle fera même un tour dans la fosse, portée par la foule, sur Auf Immer Und Ewig. Hertzod va mettre le niveau encore plus haut, même si on aurait bien voulu que son final répétitif éclate comme un éclair. Mais ce ne sera que partie remise durant les dernières minutes avec une salve de morceaux qui donneront un dernier coup de folie dans la très belle salle bruxelloise, avec notamment Intelligence Artificielle et son nuage de fumée, la reprise La Mort sur le Dancefloor de Vitalic et celle de DAF sur Als Wär’s Das Letzte Mal.
D’une efficacité redoutable, Kompromat a mis en quelques secondes le public belge dans sa poche, jusqu’à une fin magistrale. L’échelle de Richter à Schaerbeek a dû être un peu troublée !