Les Solidarités continuent à parcourir le chemin

Après deux mois musicaux intenses, nous avons clôturé notre tournée des festivals par Les Solidarités du côté de Namur. Retour en quelques points sur trois journées de soleil et de musique.

En quelques années, les Solidarités se sont imposées comme un incontournable de la fin de l’été avec une programmation riche et variée faisant la part belle aux artistes issus de la francophonie. Cette année encore, le festival n’a pas dérogé à la règle proposant des artistes de tous les genres et de tous les âges (ou presque). Petit récap’ des tops et des flops de notre week-end namurois !

Les tops :

  • La mobilité : ALLÉLUIA !! Après une édition 2024 catastrophique en termes de mobilités au niveau du parking payant et des navettes, les organisateurs ont su en tirer les bonnes conclusions et tout s’est déroulé sans encombre durant les trois jours du festival avec une circulation hyper aisée. Absolument parfait, et grosse dédicace aux bénévoles du parking avec leur bonne humeur communicative.
  • Une journée rock : réputées pour leur côté familial tout public, les Solidarités ont fait le pari cette année d’ouvrir le vendredi avec une affiche résolument rock. Au programme, Aldebert en version métal pour les enfants, le retour d’Hollywood Porn Stars mais surtout, Ghinzu et dEUS revenus en rois sur les terres wallonnes. Redonner ses lettres de noblesse au rock et aux musiques alternatives, voilà qui fait plaisir à l’heure où la variété et le rap ont pignon sur rue.
  • Kowari : le duo liégeois nous a fait forte impression le samedi après-midi sous le chapiteau de l’Escale. Avec un set instrumental mélangeant violon et musique électronique, Louan et Damien ont réussi leur pari de sortir du cadre conventionnel imposé par les codes actuels en proposant quelque chose de puissant et original. Grosse pensée pour Damien (violon) qui se remet d’une fracture ouverte depuis plusieurs semaines et qui a eu l’autorisation de sortir de l’hôpital pour être présent à Namur avant de probablement retourner manger des repas pas ouf à l’hosto. FUIS DAMIEN !!
  • Kyo : triomphe pour le retour des Français ! En pleine tournée anniversaire et à deux mois de la tournée de leur nouvel album, Kyo a délivré un véritable best-of sur la scène principale. Dernière danse, Contact, Je cours, Je saigne encore ou encore Le Graal, Tout envoyer en l’air, tout y est passé pour nous replonger dans notre adolescence torturée où chaque titre semblait écrit pour nous (spoiler : non). Une masterclass.
Pic by Martin Domi’s Photos

Les flops :

  • Yanns : probablement un des pires concerts qu’il nous ait été permis de voir… Ça nous peine de le dire mais programmer Yanns était, à nos yeux, une grosse erreur de la part des Solidarités. Entre playback, autotune, morceaux bâclés, discours à rallonge pour gagner du temps… le chanteur a offert une piètre performance au public namurois. Après seulement une vingtaine de minutes de concert, il s’est même permis de dire « Je n’ai plus de son, je ne sais pas ce que je vais vous faire après… » Une fois Clic clic pan pan chanté (après l’avoir recommencé quatre fois parce que les gens ne chantaient/bougeaient pas assez), le public a migré en masse vers les autres scènes, au point que Yanns a interrompu son dernier titre face au peu d’engouement de son audience. Navrant.
  • Des concerts parfois trop courts : aux Solidarités, tous les artistes sont égaux et jouent 1h (à l’exception de dEUS et Hoshi qui se sont vus accorder l’autorisation de 1h15). Parfait pour les artistes de l’après-midi et du début de soirée ! Mais 1h à peine pour Kyo, Zaho de Sagazan ou encore Santa, c’est beaucoup trop peu pour des artistes à la discographie riche et/ou habitués de proposer des shows complets d’au moins 90 minutes. On aurait souhaité en voir plus, ce qui nous laisse un léger goût de trop peu.
  • Les gens qui parlent trop pendant les concerts : MURIEL, ON S’EN FOUT DE SAVOIR QUE TON FILS PART POUR SES VACANCES EN TOSCANE DEMAIN MATIN !! On le sait, les festivals sont aussi l’occasion de se retrouver mais par pitié, quand vous êtes au milieu de la fosse, pensez à la fermer le temps du concert ou allez vous chercher un Spritz à 8 balles pour discuter dans la pelouse pendant qu’on profite de la musique. Désolé les Solidarités, vous prenez un taquet global à tous les festivals, coeur sur vous quand même. Et merci Muriel pour ta compréhension.
  • Les validations pour les photographes : de plus en plus régulièrement, il est imposé aux photographes de faire valider leurs photos après les concerts auprès des équipes des artistes, parfois (si pas souvent) avec des conditions complètement aberrantes. Un frein, à nos yeux, à la liberté créatrice des équipes qui se donnent corps et âme afin d’obtenir de beaux clichés pour, au final, se voir accorder la publication de 4-5 photos alors que Philippe, 57 ans, en postera sans doute 34 bien dégueulasses prises avec son Samsung Galaxy Alpha sur sa page Facebook avec une légende pourrie du type « Week-end festival à Namur sous le soleil avec les amigos et Santa très chouette. » A quel moment les photographes doivent-ils se retrouver pieds et poings liés face au bon vouloir des équipes artistiques ? Encore une fois, désolé les Solidarités, mais ce point est propre à un grand nombre de festivals/concerts.

Au-delà de notre expérience aux Solidarités 2025, les festival marquait la fin de l’aventure Musically Yours. C’est donc ici que se clôturent douze années d’un projet qui nous a emmenés loin et pour lequel nous vous sommes entièrement reconnaissants. Merci infiniment pour votre lecture, vos soutiens, on se revoit dans le pit très prochainement. Love et pogos.

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