West Stoner Sessions à la Scène Michelet:le rendez-vous des barbus

Les classiques West Stoner Sessions avaient lieu ce weekend à la Scène Michelet, qui affichaient encore une fois complet. Pour en connaitre la saveur, voici une tranche de bonne soirée comme si vous y étiez.

La Scène Michelet, c’est une ambiance familiale avec de la bière classique et locale, où on retrouve des barbus habillés en noir qui sont là pour partager la boisson et les concerts. Pour cette édition, l’équipe avait même sorti la plancha sur la terrasse. Mais trêve de bonne humeur, on est là pour la musique. The Chainsaw Motel ouvre le bal. Ce duo nanto-rennais vient pour la première fois devant le public connaisseur donc difficile de la salle. Le groupe envoie un bon gros garage stoner qui tache, avec un chant parfois plaintif ou agressif qui rappelle le style de Dave Grohl. Malgré un rythme approximatif et un chant fragile excusés par un stresse bien présent, ils communiquent leur envie pêchue et les nombreux barbus sont enjayés.

Arrivent ensuite les Deadly vipers qui débarquent tout juste de Perpignan. Le style est plus doom psyché et on sent bien plus leur maîtrise. Malgré un style plus conventionnel, l’ambiance est chauffée à blanc. Même s’il n’y a pas de chemise à carreaux et un quart de barbe touffue sur scène, le groupe envoie du bois. ils emmènent le public dans une atmosphère de ruée sauvage à travers les étendues désertiques du Texas. Le public est conquis et les nuques sont mises à rude épreuve.

Le temps d’étancher les plus soiffards, débarquent les très attendus Stonebirds. Les trois Bretons sont ici chez eux et installent tout de suite une ambiance sombre et puissante. Toujours pas de chemise à carreaux mais la barbe fait carton plein. Après ce point mode, parlons musique et surtout du bassiste hyper charismatique (fait assez rare dans beaucoup de groupes). Il ouvre avec une maîtrise du tapping sur une fretless six cordes. Il est possédé par ses riffs et produit des slides ultra sensuels. Stonebirds offre à son audience un sludge doom avec des pointes de prog qui convertiraient les plus réfractaires. leurs compositions sont mélodiques et puissantes avec un chant doux et envoûtant parsemé de chant crié dans une violence explosive. Les cervicales sont quasiment brisées et ce n’est pas fini.

Après cette démonstration de maîtrise possédée, débarquent Abrahma. Le groupe parisien semble fatigué mais bien présent et ils installent une ambiance froide et torturée avec leur doom atmosphérique. Au bout de trois titres, ils jouent des morceaux plus chaud mais toujours lourds et sombre rappelant les moments les plus obscures d’Anathema. Leur jeu est clair et lisible malgré les trois guitares présentes, on ressent un coté expérimental avec des sons éléctro. Ils jouent finalement Forsaken, un morceau de leur futur album, qui annonce une couleur moins morose et plus poétique pour l’avenir et reçoit un très bon accueil du public qui y gagnera un vrai rappel infernal.

Pour résumer, la bière coule à flot, le public pogotte et slam dans une toute petite salle et l’ambiance est torride et fait la réputation du meilleur sauna au monde. Une soirée typique qui fait le succès des West Stoner Sessions.

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