Yak se révèle avec Pursuit of momentary happiness. Chronique !
A l’heure où la pop et le hip-hop dominent plutôt aisément les charts internationaux, on en oublierait presque ce qu’il se passe du côté du monde du rock et plus précisément chez nos voisins anglais. Le pays des Beatles et autres Sex Pistols a connu ces derniers mois un nouveau souffle de la vague punk avec des groupes comme Idles ou Slaves qui ont aisément su se faire un nom sur les plus grandes scènes actuelles. C’est ici qu’intervient Yak.
Formé en 2014, le groupe sort donc en ce mois de février son deuxième album. Repéré par Jack White (pardonnez le peu), le groupe se retrouve propulsé au sein du Third Man Records, label fondé par le charismatique chanteur des regrettés White Stripes (mais brillant dans sa carrière solo). On attendait donc beaucoup de ce trio londonien avec un tel CV en si peu de temps.
On ne va pas tourner autour du pot, on n’a pas été déçus par ce disque. Onze pistes, c’est le nombre de pistes que le groupe a choisi pour convaincre son auditorat, il nous en aura fallu une seule pour savoir qu’on allait prendre notre pied. Dès Bellyache, les trois mecs donnent le ton et c’est un florilège de rock comme on l’espérait. On est ici à mi-chemin entre le punk contemporain des Idles et le rock’n’roll sauvage des Rolling Stones en passant toutefois par les sonorités de Jack White (tiens tiens). Des chansons comme White Male Carnivore vous retournent le cerveau grâce à une puissance juste et efficace. Chaque morceau fait mouche et c’est certainement la marque des grands groupes.
En conclusion, Yak participe ici au revival du rock britannique avec un album hyper intéressant et sincère. En puisant ses ressources dans des influences multiples et énormes, la formation a su trouver sa place dans un univers féroce qui lui sied finalement à merveille et dans lequel on prendre plaisir à les retrouver.