Après de trop nombreuses années d’absence, 2020 signe le grand retour des Strokes avec The New Abnormal. Chronique !
On les attendait depuis longtemps. Nombreuses avaient été les rumeurs du come-back de Julian Casablanca et de sa bande. C’est désormais chose faite ! Dans une période de confinement intensif, ce nouveau disque fait donc office de véritable bulle d’oxygène.
Dès les premières notes de The Adults Are Talking, on retrouve la recette qui a fait la succès des New-Yorkais. Ce son de guitare, cette batterie et puis surtout… cette voix. Les Strokes, ce sont des compos, des sons reconnaissables entre mille qui donnent envie de s’allonger dans l’herbe avec les potes un verre à la main. Mais derrière cette fête musicale se cache souvent la réalité d’une Amérique qui est la leur mais aussi, hélas, celle du gros monsieur orange. On retrouve donc des textes assez sombres à l’image de Not The Same Anymore où il est question d’un oncle, d’un mur, les métaphores n’en sont parfois pas. « Uncle’s house, I forget violent tendencies I give. Your timing sucks, she went overboard… »
La rupture amoureuse est aussi abordée sur Selfless, une forme de violence sur Bad Decisions ou encore le rejet et la solitude sur l’excellent Brooklyn Bridge To Chorus. Ce dernier morceau est d’ailleurs celui qui sera le plus certainement taillé pour les lives avec un final qu’on imagine déjà repris en choeur par les foules de nouveau amassées dans les salles et festivals (RIP été 2020, certainement pas notre Eternal Summer).
Avec The New Abnormal, The Strokes parviennent à rendre la lumière sombre et inversement. On ne change pas une recette à la saveur persistante. Tel une danse macabre, ce nouvel album nous fera danser la mort dans l’âme pour nous faire croire en des jours meilleurs si loin et si proches à la fois. Tout un paradoxe.