Qui est donc ce Matt Berninger ? Il a collaboré au projet EL VY mais est largement plus connu pour être le leader fantasque d’un groupe qu’on adore, The National. Il a sorti, ce vendredi 16 octobre, son premier album solo : Serpentine Prison. Il était impossible de ne pas en faire une chronique !
Une chose est sûre, c’est que le baryton ne s’est pas privé pour avoir des acolytes de renom en commençant par la parfaite production du légendaire Booker T. Jones. On retrouve aussi Andrew Bird, Matt Berrick des Walkmen et aussi Gail Ann Dorsey (bassiste de David Bowie déjà présente sur le dernier disque des National) qui apporte sa voix si chaude sur le très beau Silver Springs ! Pour ce disque solo, il s’est entouré de près de vingt personnes.
Au long de ces dix chansons, Matt Berninger veut se détacher de cette National signature. Même si ce n’est pas toujours évident, ça n’en reste pas moins une réussite de bout en bout pour un disque créé en quinze jours. Contrairement à beaucoup de sorties récentes, il n’y est pas question du célèbre virus mais essentiellement des chansons sur les up and down de l’amour enveloppées ici et là par un orgue (One More Second), de magnifiques lignes de violons (Collar Of Your Shirt) lui donnant cet aspect très folk voire très soul ! Il n’en oublie pas le contexte politique mais de façon généraliste, sans attaquer ouvertement l’un ou l’autre. Ce mix, entre l’ambiance très old school et les thèmes abordés, ressemble beaucoup à une discussion avec un(e) vieille ami(e)!
Serpentine Prison est un album parfait, qui se déguste comme certains albums de Leonard Cohen ou même de Nick Cave. Un moment réconfortant qui donne encore plus de chaleur à une soirée au coin du feu !
