À peine sorti, The Future Bites, le nouvel opus de Steven Wilson fait grand bruit. À travers neuf titres rêveurs mais efficaces, certains le comparent même à Ok Computer de Radiohead mais détrompez-vous, ici il y a vraiment du talent !
Le petit génie de la production n’en est pas à son coup d’essai et ça se sent. The Future Bites, c’est un délire de musicien fou, derrière ses synthétiseurs, boîtes à rythmes et autres poum-chack glaçants, Steven Wilson nous offre une pop électronique rêveuse qui vire souvent au cauchemar si on tend une oreille aux paroles. De fait, l’album met les mots sur les maux de notre société de surconsommation, de déshumanisation ou encore d’accro aux smartphones, le tout avec un brin d’optimisme et d’espoir, ce qui nous change en ces temps sombres !
À travers des jolis falsettos, dans la lignée de son dernier album, l’ex-Porcupine Tree nous propose un virage à 180 degrés pour se rapprocher de ses influences comme Prince, Depeche Mode et toute la new wave anglaise. Ses fans les plus hardcores ne se remettront pas de ce changement de direction face à ses anciens albums progressifs, mais grand bien leur fasse, M. Wilson en rit et continue de se faire plaisir à travers des morceaux puissants (PERSONAL SHOPPER), un peu d’acoustique saveur Blackfield avec 12 THINGS I FORGOT ou encore des délires post-punk avec FOLLOWER.
Avec une palette comme ça, on risque de ne pas l’oublier ce Steven, et avec l’imagerie qu’il a créée autour via les clips ou la promo, le mythe de cet album n’est que plus grand. Plus accessible à l’oreille que son To The Bone mais plus difficile à saisir, ce sera un album à écouter, réécouter pour être sûr d’avoir bien pris sa dose complète. Initialement prévu il y a quelques mois accompagné d’une tournée de grandes salles et d’un show à la Pink Floyd, notre seul regret sera de se contenter de ce disque blanc sur notre platine, acheté sur Amazon, mais nous nous reverrons !
En résumé, avec une brillante production, une vraie recherche du son et des synthétiseurs en rouleau compresseur, cet album se révèle comme une des premières grosses pépites de 2021. Avec sa mine blafarde et ses lunettes de nerd, Steven Wilson vient souffler un vent de fraicheur avec une pop électronique efficace, en réinventant le genre et en ayant la classe de ne pas tomber dans le superflu. Pour les amateurs du bonhomme, il faudra s’habituer aux délires du savant (fou?).
