On avait découvert la voix de Fabiola Legrain dans The Voice Belgique. La Belgo-Bolivienne nous ouvre à présent les portes de son propre univers sous le nom d’IMAINA avec Wounds.
Pour son premier EP, IMAINA n’a pas hésité à s’investir de A à Z. Présente à toutes les étapes du projet (écriture, production, visuels, etc.), elle prend son destin en main pour nous emmener dans son monde musical. Un pari osé pour lancer une carrière mais le résultat n’a rien d’amateur. Au contraire, cela permet à la Bruxelloise d’affirmer son identité. Ainsi, on peut l’entendre passer de l’anglais à l’espagnol au fil des chansons comme sur le dreamy D.U.K. (Heartbreak). On sent IMAINA naturellement plus à l’aise dans sa langue maternelle (elle a vécu en Bolivie) que dans la langue de Shakespeare dans laquelle on regrettera peut-être quelques clichés. Un détail qui n’enlève rien au potentiel que laisse entrevoir Wounds.
Car musicalement, IMAINA nous a séduits par ses beats minimalistes hip hop et ses synthés envoûtants. Une recette qui vous rappellera certainement Sevdaliza ou encore Lana Del Rey. Réussir à aborder des sujets difficiles tout en proposant des mélodies entraînantes n’est pas évident. Sur Glass Box (Violence), IMAINA évoque les relations amoureuses destructrices sur une musique aussi hypnotique que le clip imaginé par la chanteuse. Les six titres de Wounds de plus ou moins trois minutes chacun ont en commun cette efficacité. Comme I’m Yours (Obsession) ou All Of You (Innocence) qui s’impriment rapidement dans les têtes par leur simplicité rythmique et leurs synthés captivants.
Avec ce premier EP, IMAINA nous laisse sa carte de visite. Des débuts intéressants pour une artiste aux multiples talents qu’on se réjouit de suivre dans les années à venir.
