Près de six ans après The Getaway, les Red Hot Chili Peppers font leur grand retour ce 1er avril avec Unlimited Love, un album qui signe également le come-back de leur emblématique guitariste John Frusciante. Chronique !

Après l’éviction de Josh Klinghoffer en décembre 2019 et l’annonce du retour de John Frusciante (qui avait déjà quitté le groupe en 1992 et 2009), peu de doutes étaient permis quant à un nouvel album des Red Hot Chili Peppers. Il aura quand même fallu attendre deux ans avant quelque chose de concret et la sortie du single Black Summer en février dernier. Un morceau qui sonnait Frusciante sans l’ombre d’un doute, et qui laissait espérer un album à l’ancienne.

Au total, ce sont donc 17 nouveaux titres qui se trouvent sur ce Unlimited Love, pour une durée totale de 73min, ce qu’on trouve particulièrement long en 2022. Trop long. A l’ère du streaming, le risque pour un album aussi long est de vite se retrouver ennuyeux et de perdre ses auditeurs. C’est malheureusement ce qui arrive dans ce cas. On se perd quelque peu dans un ensemble beaucoup trop plat là où on pourrait être en droit d’attendre de belles envolées musicales. On attend des riffs à la Can’t Stop, des refrains comme By The Way et ça n’arrive pour ainsi dire pas vraiment si ce n’est sur des titres comme The Heavy Wing qui apporte un petit « plus » pêchu. Pour le reste, on aurait presque l’impression d’être dans quelque chose aux frontières du psychédélique mais sans trop comprendre le délire. Même Anthony Kiedis peine à nous convaincre. Les piments se sont transformés en poivrons (rouges évidemment), signes du temps qui passe, ce qu’ils veulent faire transparaître dans cet album.

Les RHCP seraient-ils devenus de vieux sages ? Ils n’en restent pas moins d’excellents musiciens (l’intro de Flea à la basse sur Aquatic Mouth Dance le prouve parfaitement) sublimés par le talent légendaire du producteur Rick Rubin mais on est loin de la fougue d’un Californication ou Stadium Arcadium.