Ghost en concert, c’est la certitude de passer un bon moment. En première partie de Metallica, à l’Ancienne Belgique ou dans une salle de 7000 personnes… Les Suédois assurent sur scène et enchantent les pupilles avec un show à la fois grandiose et bien huilé, à leur image.
« Kaisarion; A prophecy told; We are building our empire; From the ashes of an old (« Kaisarion, Une prophétie annoncée; Nous construisons notre empire depuis les cendres d’un ancien ») ». Tobias Forge ne croyait pas si bien dire… Ou peut-être que si ? En démarrant avec ce titre issu d’Impera, leur dernier album, les Suédois de Ghost ont instantanément fait oublier la piètre qualité des premières parties, dont l’univers parait bien pauvre (et assez cheap finalement) face au Clergé du Cardinal Copia nouvellement adoubé en Papa Emeritus IV.
Il faut le dire, Ghost, c’est avant un tout un show magistral. Des chansons catchy et dansantes (Rats, Kiss the go-goat,…), des décors somptueux d’Eglise sataniste et un chanteur dont le charisme est inversément proportionnel à la taille. On ne peut décidément pas être déçu d’un concert de Ghost à moins de leur vouer une haine irrationnelle. C’est bien huilé, cohérent, et en communion avec le public.
Et si c’est bel et bien Tobias Forge qui mène la barque, on ne peut s’empêcher d’apprécier le travail scénique de ses musiciens masqués. Solos enflammés, guéguerres instrumentales… Ils font le show et nous confirment que Ghost, c’est non seulement un génie pensant mais également un groupe aux multiples talents. Qui trouvent de plus en plus leur place au sein du projet, avec des libertés dont on n’aurait jamais rêvé il y a quelques années: des mains apparentes, un nez qui s’échappe… Ghost, c’est surtout Papa mais c’est aussi ses Ghouls aux masques homériques mais aux doigts fantastiques.
Forest National a donc vibré au son du clergé, et ce ne sont pas les problèmes de son habituels qui allaient nous empêcher d’en profiter. Ave Ghost !
