Il y a un peu plus d’un mois, en première partie de DIIV, on avait découvert un groupe qui nous avait fait très forte impression : Disorientations. Ils viennent de sortir leur seconde album, Lost Today, ce vendredi 19 avril. On se devait d’aller plus loin que cette simple découverte !
Ce groupe originaire d’Anvers est composé de Niels Elsermans aussi intense au chant qu’à la guitare, l’endiablé Lukas Van Camp à la basse et le sauvage Tomas Serriens à la batterie. Ils ont fait appel au jeune producteur et fondateur du Hightime Studio Thomas Valkiers pour le mixage et la production de l’album. Ce qui frappe à l’écoute de ce Lost Today, c’est la puissance présente à chaque morceau, il n’y a, à aucun moment, une quelconque baisse de régime. Il est difficile de ressortir un titre plus que l’autre tellement l’homogénéité est incroyable. On retiendra toutefois de notre côté des titres comme Not Here ou Drift qui donnent envie de se défouler ou de s’époumoner comme le chanteur.
Même si les paroles sont souvent la réaction du groupe en général et de chacun des membres en particulier à des évènements pas toujours facile à résoudre, ils arrivent malgré tout à donner un sens musical à ces réflexions. Des situations qui peuvent avoir un certain écho dans nos vies. Alors si vous aimez la noirceur de The Cure conjuguée à la légèreté du Slow Readers Club, vous allez savourez ce disque d’à peine trente-sept minutes qui lui donne cette immédiateté percutante tout en arrivant à ne pas nous ennuyer avec des rythmiques aussi différentes comme sur Mother ou Momentary.
On ne va pas y aller par quatre chemins, mais ce Lost Today est une vraie claque à la fois par sa nostalgie des années 80 et la modernité du shoegaze actuel. Ces trois gars peuvent et doivent aller très loin car la dernière fois que nous avions été aussi marqués par un groupe belge et dans ce style, c’était pour les Whispering Sons. Anvers est connue pour ses diamants, celui-ci est un dix carats taillé à la perfection !
