Alors que les Francofolies se terminaient à Spa (où ils s’étaient d’ailleurs produits quelques heures plus tôt), c’était dans la petite ville d’Hannut, en Hesbaye que les fans ont pu revoir les Dalton Télégramme pour la seconde fois de la journée. En effet, les trois bandits(+1) ont fait un set d’une heure sur la scène du Polygon Festival qui fêtait sa cinquième édition. 3+1 car ils avaient de toute évidence oublié Pipette (pour les intimes) dans un saloon à Spa mais celui-ci fut heureusement remplacé par Benoît Huvelle, entre autres batteur de Yew et ex-batteur de Dan San.
Le groupe commence gentiment sa prestation avec Sally extrait du premier EP: La Cavale. S’ensuit Tant Pis Pour Hier « dédicacé à tous les habitués des lendemains de veille » pour reprendre les mots de Quentin Maquet (le chanteur) et on continue tout en douceur avec Ce que nous étions, excellent morceau de La Planque. Petite pause exclusivement instrumentale, très western et légèrement pimentée par la trompette de Quentin avec La Cavale, morceau éponyme du premier EP et qui ouvre et conclut le deuxième. Après la cavale, la trahison et la pendaison de Baby Face Nelson. Le public a pu apprécier le riff énergique de Rémi Rotsaert (guitare) à la fin de la chanson et les gens n’ont pas manqué de l’accompagner en tapant des mains. La suite logique continue: après la pendaison, le trépas métaphorique du Surfeur mort qui a voulu se frotter à une femme fatale. Morceau tout en mélancolie avec son air de mélodica interprété avec brio par le contrebassiste: Bernard Thoorens. Le set repart sur Notre Route, sa rythmique entraînante et son texte revendiqué très personnel bien que le groupe soit actuellement bien loin du pied du podium puisque les quatre compères ont reçu le prix Rapsat-Lelièvre 2016. Le concert arrive à sa fin et les artistes demandent son aide au public: « C’est le moment de taper dans les mains ! » et c’est vrai que sur un morceau comme J’ai laissé devant ta porte, comment résister ? Le public est emporté, ça danse, ça claque !

Ayant des vues sur l’avancée de scène depuis le début du concert, Quentin décide de faire un morceau en acoustique et c’est Evidemment, ode à la ville de Liège que l’on peut retrouver sur l’album sorti en février: Sous la Fourrure, qui sera interprété. Les fans sont bien présents et chantent avec le groupe. Non contents de n’avoir fait qu’un morceau en acoustique, les Daltons sont repartis pour une danse avec Réveil Matin, toujours en acoustique. Moment de vérité, c’est l’occasion de vérifier si le batteur remplaçant est à la hauteur… non à la batterie mais bien à la FLÛTE A BEC ! et il s’en est bien sorti, félicitations Ben. Finalement, le show se termine rebranché (du moins si Quentin n’oublie pas) avec Tequila dans une ambiance chaleureuse.
Une fois de plus, le band a su faire le show malgré le peu de gens présents vu l’heure de programmation et surtout, il a su apprivoiser le public hannutois réputé pour être plutôt difficile à convaincre. Bravo les gars, on reviendra !