Nous étions, dimanche soir, dans le bel écrin de la salle Henri Leboeuf au Bozar pour assister au concert de Jasper Steverlinck en mode String Quartet ! Tous les éléments pour une bonne soirée ?  

Jasper arrivera d’abord seul pour livrer un merveilleux Sad Reminders au piano. L’acoustique du lieu et sa voix céleste font le reste. Les premiers poils se dressent ! Il est clairement difficile de ne pas être subjugué, dès les premières notes, par la puissance et le contrôle de sa voix. Les comparaisons sont souvent subjectives, mais au cours de ce show, on a eu parfois l’impression d’entendre du Jeff Buckley sur Things That I Should Have Done ou même du Roy Orbison (son héros) sur le sublime I Need Your Love ! Il nous offrira également trois reprises (sur)prenantes créées pour l’émission Liefde Voor Muziek de la VTM: Killing Dragons (K’s Choice), One Thing I Can’t Erase (Niels Destadsbader) et Ice Queen de Within Temptation. Que ce soit en solo, en duo ou avec l’ensemble de son groupe, chaque morceau se transforme en moment unique. Son dernier album, Night Prayer (presque disque de platine), a été totalement réinterprété pour l’occasion. La symbiose entre la plus belle (?) voix belge et les violons apportera une profondeur et des émotions encore plus intenses ! Le public sera hypnotisé de bout en bout avec un respect total. Avant de repartir sur une dernière standing ovation (plus que méritée), Jasper nous donnera un dernier moment de grâce en guitare-voix sur la chanson que Dylan n’a pas écrite  (selon lui): On This Day.

En dix-huit chansons épurées, Jasper Steverlinck nous a démontré que la sobriété et le talent pur font de lui un artiste à part. Il a transformé la grande salle des Bozar en un cocon musical qu’il a rempli d’une douce chaleur. Un moment qui sera difficile d’effacer de notre mémoire !