Une gifle signée Rival Sons

On attendait le retour des Rival Sons de pied ferme et c’est finalement Feral Roots qui a vu le jour. Chronique !

On avait laissé Jay Buchanan et sa bande sur le bord de la route après la sortie de Hollow Bones, un album réussi sans pour autant transcender la critique. Ils avaient cependant frappé un grand coup en sortant, en 2014, le puissant Great Western Valkyrie. Est-ce que le groupe a finalement réussi à produire quelque chose à la hauteur de ce pénultième album ?

Pas besoin de vous faire attendre plus longtemps, la réponse est un énorme oui ! Pour produire ce Feral Roots, le groupe a puisé dans des ressources qui surpassent toutes nos attentes. On retrouve ainsi un blues rock à la frontière du bluegrass où les slide-guitars rencontrent les bottlenecks, le tout offrant un disque brut de décoffrage qui fout des frissons incontrôlables. On vous met au défi d’écouter le titre éponyme sans éprouver la moindre émotion tant la composition est parfaite et puissante mais aussi sublimée lorsque Buchanan vient y poser sa voix. Les Américains se font même gospel sur le superbe Shooting Stars qui vient clôturer l’album.

C’est véritablement de cette puissance dont il est question tout au long de cette nouvelle galette ! Scott Holiday et Thomas Flowers ne jouent pas de leurs guitares, ils les font chanter là où Michael Miley jouent parfaitement son rôle de chef d’orchestre derrière ses fûts. Sans oublier le travail d’orfèvre de Dave Beste à la quatre cordes. L’ensemble de ce disque est taillé pour le live et risque d’offrir des moments instrumentaux complètement dingues (l’intro de Look Away  pourrait être l’exemple parfait).

Non seulement cet album est probablement le meilleur et le plus abouti de la discographie des Rival Sons, mais il prouve aussi qu’on peut encore sortir un grand album de rock sans chercher à se fondre dans le moule d’une certaine musique formatée pour la radio. Le groupe fait le choix de garder ses racines et de rendre hommage aux grandes heures du rock à l’état pur et putain, qu’est-ce que c’est bon d’encore pouvoir entre ce genre de disque en 2019.

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