Le duo franco-belge King Child nous revient avec Leech, son second album. Et ils ne sont plus seuls. Chronique !
Nous avions croisé la route de King Child à la fin de l’année 2017 avec Meredith, un album qui nous avait séduits tant par son originalité que par son mélange d’influences très british. L’annonce d’un successeur n’était donc pas pour nous déplaire. Pour ce nouvel opus, Jean Prat et Quentin Hoogaert ont misé sur une tracklist plus courte (sept morceaux, contre onze sur le précédent). Il était donc question d’avoir un impact aussi fort (voire supérieur) en un temps réduit.
On sent le groupe un peu plus posé qu’il y a un peu plus d’un an mais les éléments qui nous avaient marqués jadis sont finalement toujours bien présents sur ce disque. En effet, King Child tend à devenir un ensemble jazz/rock/expérimental (Carnival est probablement l’exemple parfait de ce métissage musical avec ce saxophone qui nous ramène dans les films new-yorkais des années 70-80) sans pour autant renier ce qui avait fait la beauté de leur debut album.
Il y a toujours ce sentiment d’entendre les petits clins d’œil à Radiohead ou encore Tool pour le côté plus mystique (Maxillary Disfunction). On sent véritablement qu’une recherche sur le son a été faite, ce qui permet d’offrir un emballage de compositions sans fioriture qui vient mettre en avant la voix de Quentin. Ajoutons aussi que le groupe n’a pas manqué de culot en créant cet album puisque les gaillards n’ont pas hésité à reprendre le légendaire Clair de lune de Claude Debussy, et rien que pour la prise de risque, ça vaut l’écoute !
Ce Leech est un album garanti sans prise de tête. Il n’y a pas ce désir de vouloir en faire trop et de cette simplicité est née une forme de complexité qu’on aime à déchiffrer. King Child poursuit ces efforts et reste dans une forme de constance agréable à écouter et qu’on se plaira certainement à découvrir en live cette année !