A l’aube d’un nouveau printemps, RIVE a décidé de sortir son tout premier album, Narcose. Chronique !

Cette semaine, nous vous avons parlé du concert de RIVE en première partie de Clara Luciani à la MCFA. Il est temps maintenant de vous parler de cet album, le premier du duo, qu’ils ont si brillamment présenté sur scène.

« La Narcose, c’est l’ivresse des profondeurs. Elle survient généralement lors de plongées profondes. » C’est ainsi que nous est présenté ce disque, abstrait et droit au but à la fois. Ce Narcose, c’est un véritable condensé poétique mêlant mélancolie (Croisades), espoir (Justice) et engagement (Filles). Juliette et Kevin jouent d’efficacité du début à la fin de l’album avec des textes qui usent de la répétition de refrains avec des couplets courts mais terriblement beaux et justes. Dans cet ensemble harmonieux semble se dégager un fil rouge puisque la nuit et l’eau sont des thèmes récurrents sur l’ensemble des dix chansons. Pourtant, loin de la noyade nocturne, le duo franco-belge livre quelque chose de lumineux dans cette période de météo pluvieuse (l’eau et la lumière, vous l’avez ?)

Au chant, Juliette nous offre de la douceur et de la légèreté. Les mots sont posés délicatement mais surtout, naturellement. Plus qu’un chant, c’est un murmure qui se glisse dans nos oreilles. Pendant ce temps, c’est Kevin qui assure à la batterie et c’est techniquement hyper bien exécuté. Il amène de la force pour sublimer la douceur vocale, et c’est ce qu’il fallait comme cerise sur le gâteau avec les synthés aériens pour la touche électro.

Il aura fallu environ deux ans à RIVE pour sortir Narcose. L’attente valait-elle la peine ? C’est un grand oui. Les deux artistes ont réussi à créer quelque chose de fort textuellement et d’intelligent techniquement. Encore un groupe belge dont on risque d’entendre parler dans les mois à venir et qui mérite d’être reconnu.