Northern Memory, le huitième album de Tengger Calvalry, est sorti. Si vous aimez ce qui sort de l’ordinaire et le mélange des genres, il est fait pour vous. Le groupe continue sa ruée vers la fusion du thrash metal occidental avec la tradition musicale mongole. Chronique !
Le groupe nous offre un concept album dans la lignée des précédents, toujours tourné vers le mélange de la tradition et de la modernité. Le chanteur multi-instrumentiste d’origine sino-mongole, Nature Ganganbaigal, crée ce groupe à New York en 2010. Son but est de transmettre la culture mongole d’un point de vue historique et musical. Les textes parlent des moments forts de conquête de Gengis Khan sur ce territoire.
Northern Memory porte sur les les tribus Hunnu, Cianbi et Khitan qui se sont installées de la Mongolie actuelle jusqu’en Sibérie, du Xème au XIXème siècle. Comparé aux anciens albums, on sent une évolution dans le style vers un côté plus mélodique qui laisse plus de place aux instruments traditionnels. On y trouve différents passages violents symbolisant l’esprit de conquête et de bataille. Mais il y a aussi des nappes de tranquillité grâce aux instruments mongoles. Le chant diphonique envoûtant, le morin khuur (ou « vièle à tête de cheval ») accompagnés de guimbarde nous transportent à dos de cheval dans les steppes. Certains morceaux très calmes, comme Moment, offrent le temps de reprendre son souffle et donnent l’envie de voyager vers ces contrées d’orients. Musicalement, l’album est, comme d’habitude avec Tengger Cavalry, très bien produit. Les six musiciens sont triés sur le volets et au service de cette transmission culturelle.
Si vous en voulez toujours plus, vous pourrez retrouver les compositions de Nature G. sur la BO des jeux Civilizations VI et celle de Doom Eternal. Et si ça ne suffit pas, le chanteur à aussi sorti, le même jour que l’album, un EP sous le nom de Nature G: Dark Poetry. Ce nouveau projet solo est axé vers un métal industriel allemand avec toujours des sonorités mongoles.