Il aura fallu attendre 32 ans pour revoir Metallica à Bruxelles. Heureusement, on était au Stade Roi Baudouin pour assister à ce retour très attendu.
Il est 16h lorsque l’antre bruxelloise ouvre ses portes. Le public rentre calmement, le soleil est au rendez-vous et la bière coule à flots (ou presque). C’est sur le coup de 17h45 qu’arrive le groupe Bokassa. Mal servis par le son et le passage de la pluie pendant quelques minutes, le groupe de hardcore ne s’est pas laissé décourager et a su s’en sortir face à une arène encore clairsemée.
Ce n’était toutefois pas le seul groupe chargé d’ouvrir pour les Horsemen puisque les Américains avaient misé sur une première partie quatre étoiles : Ghost ! Tobias Forge, aka Cardinal Copia, et ses Nameless Ghouls avaient amené leur clergé sur la pelouse de la capitale belge pour un set rythmé et endiablé. Arrivés sur scène deux minutes avant l’heure prévue, les Suédois ont rempli leur mission et chauffé la foule en offrant un concert dans la ligne conductrice de ce qu’ils peuvent offrir en tête d’affiche. Un véritable plaisir de croiser ce groupe, même si Ghost reste un must en salle plus qu’en plein air.

Il est 20h30 lorsque les écrans géants s’allument pour laisser place à « Le bon, la brute et le truand » et la culte scène du cimetière mise en musique par Ennio Morricone avec The Ecstasy Of Gold, légendaire mise en bouche de Metallica. James Hetfield, Kirk Hammet, Lars Ulrich et Robert Trujillo font alors leur apparition sur l’immense scène et entament les hostilités par Hardwired, plage titulaire de leur dernier album. Les quatre Américains sont là pour en découdre avec leur public belge. Pendant plus de 2h30, les légendes du métal vont dérouler du très gros son en allant piocher dans une bonne partie de leur répertoire, alternant ainsi les morceaux récents et les oldies. Mention particulière, bien que légèrement réchauffée, pour la reprise délirante par Trujillo et Hammett de Ca plane pour moi de Plastic Bertrand.

C’est toutefois lors des classiques que la foule explose, notamment sur des titres comme Seek And Destroy, Sad But True, Enter Sandman, Nothing Else Matters, Master Of Puppets ou encore l’énorme One et sa mise en scène incroyable. Les cinq écrans géants disposés derrière le groupe ont d’ailleurs régalé les 40 000 spectateurs tant le spectacle était époustouflant; pyrotechnie, lasers… tout était prévu pour offrir un show digne de ce nom. Derrière les micros et sur les amplis, ça chante juste, ça joue précis bref, rien n’est à jeter dans ce concert qui était très attendu par l’assemblée bruxelloise. Le seul bémol de la soirée pourrait revenir à certaines longueurs entre les morceaux durant les changements de guitares mais ce sera de la chicanerie non ?
C’est en 1987 que Metallica avait joué son dernier concert bruxellois en compagnie d’Anthrax (ils n’ont d’ailleurs pas manqué de diffuser le ticket dudit concert sur les écrans géants) et quel plaisir ce fut de voir ces monstres sacrés de la musique fouler la pelouse de notre stade national. Si le quatuor pouvait éviter d’attendre aussi longtemps la prochaine fois, ce serait non-négligeable.
