Parmi les groupes qui nous replongent rapidement dans notre adolescence de jeunes rockeurs inconscients, il y a Sum 41. Les Canadiens viennent de sortir Order In Decline, leur nouvel album. Chronique !

Trois ans après le retour du groupe avec l’excellent 13 Voices, Deryck Whibley et sa bande sont de retour avec un huitième album. Sum 41, c’est l’énergie, la rebelle attitude, c’est en fin de compte sex, drugs & rock’n’roll (les drugs en moins depuis quelques années). Alors bien sûr, on pourrait penser qu’avec le temps, le groupe a perdu de sa superbe et ne véhicule plus la force d’antan, qu’il s’est laissé glisser dans une sorte de rock mou et insipide mais détrompez-vous ! Depuis le retour d’entre les morts du chanteur, les cinq gaillards n’ont jamais été aussi en forme. Avec toujours cette rage qui les caractérise, les mecs réussissent encore le pari d’offrir à leur public des albums puissants et précis, avec une touche mélodique beaucoup plus présente et maîtrisée.

On se plait à retrouver la voix de Deryck, toujours aussi emblématique, la griffe de Dave Baksh à la guitare ou encore le matraquage de Frank Zummo à la batterie. A cinq, les Sum 41 ont encore le feu en eux et ça fait du bien par où ça passe. Chaque musicien est à sa place dans une recette qui fait encore mouche plus de 20 ans après la création du groupe. On connait les tensions et naufrages vécus par les mecs de l’Ontario mais force est de constater que la musique a été la meilleure des thérapies.

Avec ce Order In Decline qui risque de faire mal en live (on pense à des morceaux comme 45 (A Matter Of Time)), Sum 41 réussit une fois encore son retour. Puissant, c’est le mot qui résume le mieux ce nouvel opus. Touchant aussi lorsque tous se posent pour un Never There semi-acoustique. Bref, on passe par diverses émotions à l’écoute de ce disque et c’est ce qui fait la beauté de la musique, de cette musique.