Pour la dixième fois cette année, le Bluebird Festival s’est tenu dans la commune d’Ohey au beau milieu de la cambrousse namuroise. Avec environ 1 200 festivaliers, nous étions présents à cette édition anniversaire malgré une météo qui en aurait découragé plus d’un. Retour sur un événement de petite envergure qui voit pourtant les choses en grand !
Notre journée de festival a commencé avec le concert de Camping Sauvach, un groupe belge originaire de Namur. Ces artistes n’étaient donc pas étrangers au public, bien que c’est leur première tournée en dix ans. C’est en jouant un style de variété française satyrique et parodique que Camping Sauvach a déjà mis la bonne humeur. C’est festif et le chanteur donne de son énergie. À six sur scènes (violon, accordéon, diverses guitares, batterie), il y avait de quoi envoyer et de mettre l’ambiance.

On est ensuite allés voir Sharko et là aussi, on a bien ri. Egalement originaire de la région namuroise, David Bartholomé était simplement accompagné d’une guitare acoustique et d’une petite console. Il a livré une prestation ponctuée d’humour et de dérision, un peu du même gabarit que Camping Sauvach finalement (lorsqu’il chante en français) mais présenté dans un style musical différent. Encore une fois, l’artiste fait partie des références connues des spectateurs, ces derniers chantant alors facilement en cœur ses chansons.

Ce fut après au tour de 47ter de chauffer la scène par ses températures froides et une seule chose à dire: challenge réussi. Issu tout droit de la capitale française, le trio s’est fait connaître du public grâce à un concept original intitulé « on vient gâcher tes classiques ». Vous l’avez compris, ils reprennent l’instrumental de musiques hip-hop/rap, voire rock, célèbres et revisitent toutes les paroles en balançant leurs propres punchlines. 47ter était en tout cas une des têtes d’affiches très attendues du festival et a déchaîné son audience, au taquet pour pogos et compagnie.

Le BlueBird Festival s’est terminé pour nous avec le supergroupe Namdose (qui n’est autre que la collision de BRNS et Ropoporose) venu de la région bruxelloise. La formation propose un rock aux sonorités indie avec quelques influences industrielles. C’est donc un style qui se détache du reste de l’affiche et qui, nous devons l’avouer, nous inspire moins. Leurs compositions ne nous captivent pas plus que ça et leur spectacle laisse à désirer en raison d’un jeu de lumières plutôt limité. Les artistes ne sont pas éclairés, pourtant Namdose propose une configuration intéressante : deux batteries (oui oui, deux sets complets de batterie) en première ligne se faisant face et trois musiciens en fond réunissant guitares et clavier.
En conclusion, le BlueBird festival fût une belle occasion de découvrir encore des artistes bien de chez nous. Avec un site de petite taille, l’organisation permet aux festivaliers de profiter d’un moment convivial en famille ou entre amis et ça, qu’il pleuve ou qu’il fasse grand soleil !