The Jungle Shakers, c’est un groupe qu’on a découvert lors d’une soirée concerts à Sedan en avril de cette année et pour qui on a eu un vrai coup de coeur. On était donc super contents de pouvoir les rencontrer à l’occasion du Cabaret Vert et d’en apprendre un peu plus sur eux.
The Jungle Shakers, c’est un projet qui a commencé en 2012 mais vous vous connaissez depuis plus longtemps. Comment avez-vous été amenés à fonder ce duo ?
Boo Lee : On s’est connus sur les bancs du lycée et on avait un premier projet ensemble qui s’appelait Casario. C’était du punk, on était trois et à un moment, la vie a fait qu’on s’est retrouvés à deux. Moi j’étais à la batterie, je n’avais jamais fait de guitare et Mymy n’avait jamais fait de contrebasse.
Mymy The Kid : Je jouais de la basse électrique en fait. Et c’est un peu un moment où on a découvert d’autres choses, des groupes, etc. Donc on a eu envie de glisser vers une dimension contrebasse-guitare.
Vous jouez un style musical qui n’est plus vraiment écouté des nouvelles générations. Votre projet ne serait-il pas une manière voire un challenge de faire perdurer ce style ?
Boo Lee : Ça, on en est tout à fait conscients, donc oui peut-être quelque part.
Mymy The Kid : Ce sont des styles qui ont vraiment un sens pour nous en fait, car on les incarne et on les vit tous les jours. Je me lève le matin, je vais mettre de la musique, je fais quelque chose, j’écoute de la musique, on parle de musique tout le temps, avec Boo Lee on s’en échange en permanence. On est vraiment addicts. Et donc quelque part, incarner des styles qui nous parlent et qui guident nos vies, ça nous tient à coeur.
Vous avez sorti votre premier clip pour votre titre Jungle Beat Voodoo Sound en juin dernier. C’est un titre plutôt calme contrairement à la rage et l’énergie dont vous nous faites part sur scène. Pourquoi ce choix ?
Mymy The Kid: Nos influences vont au-delà de la musique, on est également de grands fans de cinéma, d’art en général. Plus personnellement, j’adore la BD, la poésie, etc. Alors quand on s’est dit « on va faire un clip », on n’a pas eu envie de simplement jouer de la contrebasse et de la guitare devant une voiture américaine et annoncer « hey salut c’est The Jungle Shakers ». On avait envie d’aller plus loin que ça, puis on avait tellement envie depuis longtemps de sortir ce clip qu’on s’est posés, on a discuté. Et c’est devenu un court-métrage de 6 minutes.

Quelles sont alors vos influences, autant musicales que cinématographiques ? Qu’est-ce qu’on peut retrouver chez vous ?
Mymy The Kid : Concernant la musique, on va du blues des années 20-30, c’est-à-dire les premiers blues et même le jazz de la Nouvelle-Orléans, au rock n’ roll des années 60 puis le punk des années 70-80. C’est super large musicalement parlant, tout ce qui peut intégrer la grande famille du rock n’ roll en fait. Pour résumer les choses, on dit souvent qu’on fait du rock n’ roll comme des punks, c’est un peu ça l’idée au départ. Au niveau du cinéma, c’est un peu la même chose, des vieux films d’horreurs des années 50-60. Et je suis aussi un grand fan de Quentin Tarantino par exemple, avec des films comme Shining. Puis de temps en temps un bon vieux Belmondo à la française.
Comment s’annonce la suite pour vous ? Pouvons-nous nous attendre à un EP ou à un album dans les prochains mois ?
Boo Lee : Dans les prochains mois, c’est plutôt difficile à dire.
Mymy The Kid : Disons qu’on est totalement auto-produits. On fait tout nous-mêmes et c’est cette démarche qui nous intéresse, celle à laquelle nous sommes le plus sensibles en tout cas. Du coup, cela veut dire auto-financement et tout ce que cela implique. Des idées et des influences, on en a énormément. Mais pour concrétiser tout ce qu’on voudrait et donner une échéance, c’est un peu compliqué.
Vous jouez aujourd’hui au Cabaret Vert en étant originaires de Sedan, c’est donc dans la même région. Mais vous est-il déjà arrivé de jouer en dehors ?
Mymy The Kid : On est déjà allés quelques fois aux alentours de Liège, Mons il y a longtemps, et Ciney… Mais justement, ce sera notre objectif de l’année prochaine, c’est-à-dire de sortir un peu de cette région car on commence à peser un poids au niveau régional, et on en est contents. Mais on souhaiterait réussir dans un an ou deux à élargir notre réseau, de jouer plus en Flandres, en Hollande ou dans le nord de la France.
Si vous deviez convaincre le public d’écouter votre musique en trois mots, ce serait lesquels ?
Boo Lee : Bouge ton cul !
Mymy The Kid : Trois mots ? C’est super ! [rires] En fait, on s’éclate sur scène et donc on espère que les gens en face s’éclatent avec nous et qu’on passe tous un bon moment.
