Après avoir tourné durant plusieurs années comme batteur avec les Girls In Hawaii, Boris Gronemberger a décidé de faire muer son ancien groupe V.O. en River Into Lake. Le groupe sort Let The Beast Out, premier album sous le nouveau nom de la formation. Chronique !
Cet album s’inscrit directement dans la lignée atmosphérique de ce qu’était V.O. avec une série d’expérimentations sur les instrus, le son… On pense notamment à Misunderstanding, sorte de mélange électro indie planant. Dans son ensemble, Let The Beast Out est un album à mi-chemin entre l’expérimental et l’indie-rock. On vit une sorte de voyage d’influences où la voix sur le fil de Boris vient rajouter un supplément d’âme à l’ensemble du disque. L’auditeur se retrouve embarqué dans la vraie sincérité musicale, celle dans laquelle personne ne ment et où les pistes sont pures, loin d’être dénaturées.
En neuf pistes, les six membres (parmi lesquels Cédric Castus) osent tout, allant jusqu’à briser les codes du rythme sur Downstairs tout en offrant une chanson qui monte en puissance au fil des secondes. Un véritable bijou d’intensité et d’émotion. Cet album est une véritable prise de risque qui divisera clairement les auditeurs mais c’est cette prise de risques qu’on aime encore entendre aujourd’hui. Rares sont les groupes qui peuvent se vanter d’une telle prestation.
Pour conclure, on ne vous dirait qu’une chose : en musique comme au quotidien, soyez comme River Into Lake, soyez honnêtes et vrais ! C’est là qu’est la clé de l’épanouissement artistique, c’est là qu’est la beauté.