Après de nombreux verres et repas de famille, fini de se reposer, l’année musicale commence en force. C’est le moment venu pour nous de retrouver Tim Dup, le jeune chanteur français qui a le vent en poupe, avec son deuxième album intitulé Qu’en restera-t-il ? Chronique !
Tim Dup, c’est notre artiste coup de cœur de ces dernières années. Nous avons eu la chance de le croiser à deux reprises aux Francofolies de Spa où il semble déjà avoir acquis son statut d’habitué. S’en était suivie la sortie de son superbe premier album Mélancolie heureuse ainsi qu’une nomination aux Victoires de la Musique 2019 dans la catégorie « révélation scène ». Le voici de retour en 2020 avec un deuxième disque qu’on attendait avec impatience.
Du haut de ses 25 ans, le chanteur français a déjà la plume aiguisée. Tous les mots sont utilisés avec finesse et justesse, la poésie frappe, les sons claquent et le résultat cogne. Ce qui fait la beauté de cet artiste, c’est la façon magistrale qu’il a de mêler la beauté de la langue française à des sonorités intemporelles. Il passe ainsi d’un Songes furieux et enragé à la musicalité moderne, presque électro, à Place espoir, probablement un de ses plus beaux morceaux à ce jour, accompagné d’un piano pour seul vêtement sonore.
Textuellement, Dup fait état d’une jeunesse qui invite au questionnement, qui pose les questions de l’amour, de l’avenir, de la mélancolie (Rhum coca), d’une forme d’insouciance finalement (Reguge) à l’aube d’une sorte de transition générationnelle. C’est fin et délicat, comme les premiers rayons de soleil un matin d’été. On aime ces métaphores, ces poèmes, monologues musicaux qui caressent nos tympans, aussi délicats soient-ils.
Si Tim Dup se demande Qu’en restera-t-il ?, nous pouvons lui dire que pour nous, il en restera des émotions, des questions, des sentiments, des couleurs. La jeune scène française et francophone regorge d’artistes mais peu nombreux sont ceux comme Tim Dup qui ont ce pouvoir de créer des pièces d’une telle qualité. Avec ce deuxième disque, le chanteur n’est plus une révélation, c’est à présent une confirmation.